Les Crocs Rouges
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 [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles

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Chipie

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MessageSujet: [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles   [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles EmptyLun 15 Nov 2010 - 16:34

--Touchussenski a écrit:
[ Lorsque le Russe Tique ... ]

Un carrosse imposant tirés par quatre chevaux bousculait tout sur son passage. Badauds et manants montraient le poing et les cris de colère rebondissaient sur les portes et fenêtre closes. Les poings se levaient et les imprécations pleuvaient comme il se frayait un chemin dans les rues de la capitale. Il s'arrêta devant les portes de l'établissement recherché. Dans un grincement, une masse fit bouger l'attelage. La porte s'ouvrit et une silhouette malingre en sauta, pour se hâter de tenir la porte à ... Par la barbichette d'Aristote ... un mastodonte ... un tas de chair flasque, des bajoues tombantes lui donnant un air de dogue...des yeux engoncés dans la chair lui donnant un air porçin...Un regard fuyant et supérieur, hautain.

La tête enfoncée dans une toque de fourrure, un manteau de zibeline qui avait du nécessité la mort d'un nombre édifiant d'animaux, recouvrait un corps massif et un embonpoint tout aussi massif. La tête n'avait pas dû apercevoir les pieds depuis un bail ! Il se mouvait avec la grâce d'un bison arthritique. Ses pas pesant faisant trembler la gélatine graisseuse dont il était recouvert. Ses doigts boudinés était couvert de bagues énormes et précieuses. Inconscient du danger des rues. Il envoya valdinguer d'une claque dans le crâne son domestique et d'une voix gutturale demanda :

Là, ce êtrrrre ! Je rrrenttrrrerrr. Demander..da ?

La tête sur ressort dans une approbation frénétique, le malingre alla vers le gardien des lieux et dd'une voix aigrelette :

Sa Grâce, le duc Zubrowska souhaiterait entrer se délasser !!!

Dans son dos le pachyderme russe tiqua (nan pas la revue agricole mais ce gros éléphant de mer ! si, si !) et aboya !


JEEE RENTRRRERRRR DAAA ? JE PAYER TRRRRES BEAUCOUP ! JE DUC RRUSSE ... COURRRR DU TSARR OUI ? JE RENTRRRRER POSSIBLE ???

Le domestique filiforme, en parfait contraire de son maître se plia en obséquieuse servilité et jetant un regard presque suppliant au cerbère des lieux attendait anxieusement l'autorisation ...


Dernière édition par La Chipie le Sam 20 Nov 2010 - 22:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles   [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles EmptyMer 17 Nov 2010 - 16:57

Lyhra a écrit:
Un charivari de jour de marché ou d’émeute venait carillonner dans les cuisines malgré l’épaisseur des murs.
La Rousse, agacée, souffla par les narines en maugréant et décida d’aller s’enquérir d’un tel tapage à cette heure.
Elle laissa donc la jeune fille se goinfrer de soupe à grandes lampées, promettant de revenir sitôt l’affaire éclaircie.

Quelques minutes auparavant, des pas s’étaient fait entendre dans l’escalier, c’était peut-être (enfin !) Madeleine, ou bien Thorvald. Quand aux filles, elles devaient être en train de farfouiller dans les coffres pour se vêtir de dentelles aguicheuses.

Qui pouvait bien s’époumoner de la sorte ?

La patronne surgit dans la grande salle et la traversa d’un pas ferme tout en rajustant machinalement la cascade de boucles qui ruisselait tout le long de son dos.

C’était la voix de son gardien et amant qu’elle perçu au-delà du rideau cramoisi et le frémissement presque douloureux qui lui brusqua le ventre à ce moment la renseigna bien plus que son cerveau qui enregistrait chacune des troublantes inflexions de sa voix.

Tirant la tenture ses derniers pas la portèrent à son coté, curieuse…


--Le_Jeune_Marquis a écrit:
A l'aventure, seul, dans les rues de ce cloaque, aux mille superlatifs comme Janus a mille yeux. Chaque fenêtre est une menace, chaque porte la promesse d'un nouveau danger, et souvent l'odeur de la mort se couvre de l'odeur de la merdre. Mais le jeune marquis sait qu'à l'abri des regards indiscrets, derrière les grises façades, se dissimule les femmes les plus belles et désirables de Paris, un univers de velours et de stupre. Là où Dieu n'entre pas, lui veut y aller.

Son père depuis trop longtemps l'a brimé, l'a privé des plaisirs de l'existence, pour une vie froide et sans âme entre quatre murailles. Bon bretteur, grand savant, il a tenté d'initier son fils au métier des armes, à la passion des sciences. Mais le jeune homme, 16 ans sous peu, préfère le sang des lèvres charnelles, comme il aime la chaleur des rires des femmes, plutôt que ces lointaines brillances d'univers glacés. Depuis longtemps, depuis toujours, il rêve d'en faire l'expérience.

Aujourd'hui, le temps est venu. Le vieux daron est crevé, empoisonné par le mercure de ses folles médecines. Le jeune marquis en a pleuré de joie. C'est sa chance. Il veut être un homme, à présent.
Profitant d'un voyage à Paris, il est parti, à l'insu de sa famille, visiter les bas-quartiers de la Cité, en quête de bons morceaux. Ne sachant guère où les trouver, il va à tâtons, le pas méfiant, la démarche incertaine. Evitant les contacts et les regards trop appuyés, car il devine que certains ici peuvent lire en lui comme dans un livre ouvert.
Encore une fois, il tâte sa bourse pleine, avec fébrilité, elle l'obsède, il sait, sa clé vers le paradis du pieu peut attirer les voleurs de tout poil, des vilains aux pattes courbées, des hommes à tête de goupils éméchés. Oui, à prix d'or, il paiera le passage, mais aux bonnes personnes, à la femme qui saura le guider entre les pièges de la virilité, à la Déesse Rouge.

La Rose Pourpre. Le nom l'attire aussitôt, comme une gueule fumante de l'Enfer qu'il recherche. Justement, un carrosse richement paré a stoppé à l'entrée, ouvrant ses portières pour laisser passer l'homme le plus bedonnant que le jeune Marquis n'a jamais vu. Derrière cette montagne, qui roule les r comme une avalanche de rochers, il se fraye un chemin, puis attend poliment. Une femme, dont la beauté n'égale que le charisme, vient de se poser devant le Duc avec un aplomb stupéfiant.
Lui rajuste une mèche brune, et ses noisettes fouillent le décor de l'établissement avec stupéfaction.


[HRP:Bien que je ne sache qui est le jeune marquis,j'ai supposé qu'il était de chez nous...Corrigez-moi si je me trompe!! Laughing /HRP]


Dernière édition par La Chipie le Sam 20 Nov 2010 - 22:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles   [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles EmptyJeu 18 Nov 2010 - 11:05

Lyhra a écrit:
Hanche contre la sienne, doigts emmêlés aux siens, elle croisa tout d’abord un regard forgé aux mêmes eaux que le sien. Ses cheveux étaient sombres alors que sa propre crinière était mêlée d’or et de cuivre en fusion. L’accoutrement était propre et de bonne facture. Ce n’était pas une mendigote affamée.

Le vacarme venait visiblement du deuxième larron. Un obèse arrogant boudiné dans un manteau de prix. Si sa bourse était aussi rebondie que ses bajoues, la Rose ferait bombance si tant est qu’il puisse passer la porte et trouver chez elle un siège capable de résister à pareil poids, et une fille assez intrépide pour courir le risque de mourir étouffée sous cette informe masse.

Ce qui avait été fournit très largement à l’un avait été accordé avec grande parcimonie à l’autre. Le troisième à battre le pavé à sa porte était un maigrichon à l’air épouvanté, et il y avait de quoi !
Son œil s’en détourna vite, ce n’est pas lui qui détenait de quoi l’enrichir pour sur et elle passa ensuite sur le quatrième visiteur, un jeune homme plutôt bien fait et qui se tenait là, muet et attentif.

La Rose est encore fermée mais pour si belle compagnie, nous pouvons faire entorse et ouvrir sans plus attendre proposa t-elle, alléchée par le gain potentiel et oubliant aussitôt la course qu’elle aurait du faire. De toute façon, pas moyen de laisser cette inconnue seule dans ses cuisines.

Thorvald, veux-tu bien t’assurer que personne ne détient quelque objet qui coupe ou qui perce ? Lui chuchota t-elle discrètement en profitant de cet aparté pour faire glisser ses lèvres au plus près de sa peau.


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MessageSujet: Re: [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles   [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles EmptyJeu 18 Nov 2010 - 19:10

Thorvald_ a écrit:
Aurait-elle senti, pressenti, suspecté la présence d'une femme au goût du gardien ? Quoiqu'il en soit elle est là, rassurante et impériale. Il peut ressentir sa présence sans même la voir. Mais il ne résiste pas au plaisir de la regarder, cette Succube qui lui mange le cœur. Frêle échange, imperceptible sourire, tandis que leurs doigts se mêlent et qu'elle se colle à lui. Si elle avait des crocs elle les aurait sortis.

Mais non, elle accueille les clients malgré l'heure qui n'en est pas une. D'ailleurs, le temps semble remonter à rebours dans cet oeil de cyclone, ce joyaux tombé dans la fange qu'est la Rose, aux Miracles. Il pense aux cernes sous les yeux des filles. Il pense à son violent désir de dormir, il pense ... à la petite vierge écrasée par ce gros homme à l'accent rugueux. Petite grimace de dégoût. Mais l'or .. l'or fait tout. L'or fait briller les yeux de sa rousse Succube.

La porte est rouverte.

Il voudrait l'embrasser avant qu'elle ne fasse à nouveau tourner le monde. L'accueillir dans ses bras, lui faire oublier la valse des Roses. Mais les clients, leur or ...
Il serre les poings.

Reprendre le rôle du méchant de service, bomber le torse, subtiliser les éventuelles armes avec grâce et offrir à la vue son charme insolite et asexué ... ça il sait faire.

Puis quand tous seront entrés, auront osé. Aller ramasser Madeleine avant que les chiens de l'aurore ne la bouffent.
Pauvre vieille bique.


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MessageSujet: Re: [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles   [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles EmptySam 20 Nov 2010 - 19:48

--Thibalt a écrit:
[RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles Pnjb

Voilà qu'il tourne d'un côté, longe une venelle, prend la suivante, le noir l'entoure sans le happer, dans les allées il s'achemine.
Quatre bracelets à chaque poignée, anneaux clinquants en quantité, seulement dix doigts pour tout porter, plus de bijoux qu'il n'en faudrait.
Sa garde-robe lisse et soignée, des dessins d'or partout gaufrés, ne tromperaient pas même un aveugle, il est nanti, doit l'afficher.
La tête haute, menton dressé, regard glacé, l'allure hautaine, sur les pavés ses chausses claquent, tout en cadence il se fait roi.

Pour déboucher. Enfin.
Devant ses yeux s'inscrivait le contour d'un établissement dont on lui avait vanté les mérites à plusieurs reprises.
Il se devait donc d'aller y faire un tour. Et ce soir il avait particulièrement faim. En grand épicurien il était en quête de bonnes chairs . Si la Rose pourpre renfermait les plus belles plantes il irait les cueillir lui-même et s'en délecterait le temps d'une nuit. Pour cela il était prêt à y mettre le prix.

Tandis qu'il franchissait les derniers mètres qui le séparaient de l'entrée, un carrosse déboula à l'angle d'une ruelle, se rangeant sur le côté pour laisser sortir un homme aux dimensions impressionnantes. En quelques pas Thibalt s'approcha de la porte. Ouverte. Déjà, plusieurs personnes s'étaient rassemblées et s'apprêtaient vraisemblablement à s'engouffrer à l'intérieur.
Profitant de l'occasion c'est sans prendre la peine de baisser les yeux vers son serviteur répondant au doux nom de Nestor - comme tout domestique qui se respecte- qu'il lui donna l'ordre de l'annoncer.

Et le noble de grailler, siffler à destination du valet:


Nestoooor! Annonce-moi. Et dépêche-toi que diable.

Hochement rapide de tête pour le fidèle qui s'avança au pas de course vers le grand gaillard qui semblait réguler les allés-venus. S'inclinant avec respect, il s'acquitta de la demande en bonne et due forme.

Le Marquis Thibalt, Eudes, Herbert, Ramulf, Godefroi, Théodebert, Helgaud, Roland, Gerbert, Audebert, Gislebert, Guillaume, Charles, Philibert, Sigefroi, Louis, Merlin, Amaury .... aimerait pénétrer dans votre établissement pour jouir des plaisirs que l'endroit semble à même de lui procurer. Le prix n'étant pas un souci, cela va de soi.

Un peu plus loin en retrait, les lèvres en "O" le noble formait des volutes, tantôt continues, souvent à demi-formées, expulsant les ronds de fumée dans la nuit fraiche. Patiemment il attendait.
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MessageSujet: Re: [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles   [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles EmptyLun 22 Nov 2010 - 13:30

--Touchussenski a écrit:

Le libidineux Duc en eût perdu ses bajoues, voyant qu'on lui passait devant le bourrelet. Il agita sa panse et sa main boudinée vers son domestique, qui l'aida à avancer et entrer dans les lieux, son bedonnant bedon le précédant d'un bon quart d'heure tandis qu'il passait...de justesse...la porte.
Il claqua un calotte graisseuse sur son valet, l'incitant à sortir son or d'une besace rebondi, tout fier de sa richesse et éminemment persuadé qu'on ne saurait touche à Sa Graisse...SA Grâce, le duc Zubrowska . Le russe toqué se prêta à la fouille du gardien outré pourtant de ce manque d'égard à sa personne. Il regarda la femme, visiblement maîtresse des lieux et reprit de sa voix rauque :


Je payer pouvoirrrr...oui...bon orrr da ? Moi rreposer ... boirrrre avec filles à vous ... oui ???

Il agitait ses mains gélatineuses, exhibant ses doigts couverts de graisses et de pierres précieuse. D'un regard dédaigneux, il fit signe et l'avorton obséquieux qui l'accompagnait tendit une bourse pleine, murmurant :


Si cela ne saurait suffire dîtes le moi ... je m'en occuperais ...

Et de se reculer, servile. Le pachydermique russe, s'en secouait l'estomac de toute ses contingences, attendait impatiemment d'entrer ...
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MessageSujet: Re: [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles   [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles EmptyMer 24 Nov 2010 - 9:09

--Rixende a écrit:
Dans la rue assombrie, elles marchent vivement, leurs silhouettes dissimulées sous leurs capes. Quelques mèches de cheveux s'échappent de leurs capuches rabattues.
Deux brunes et une blonde...
Trois femmes...
Trois catins qui marchent d'un pas décidé vers la Rose Pourpre.
Elles chuchotent entre elles et le ton de leurs voix laissent deviner une grande tension.

Leur bordel a fermé... Elles cherchent du travail, le seul qu'elles sachent faire. Elles se sont apprêtées, parfumées, mises en quatre pour séduire la maîtresse des lieux... peut être trop... pas assez ? Comment savoir quand on arrive de province ?

Le cœur battant, elles espèrent une place dans le meilleur établissement de Paris. Un endroit qu'elles n'auraient jamais espéré rejoindre, ni même envisagé d'ailleurs, mais le destin les y a poussé finalement. Une rencontre inattendue avec une ancienne du lieu, qui les avait encouragées vivement à prendre contact... et puis, elles ont osés.

Elles ont choisi le début de soirée pour se présenter à la Succube, en espérant très fort un surcroit de clients à cette heure pour faciliter leurs embauches.
Apparemment c'est le cas ! Il y a foule devant la porte... un formidable espoir de pouvoir encore travailler ensemble toutes les trois.

Elles se regardent les unes et les autres en souriant... Plus qu'à attendre de rencontrer la patronne, et leur sort sera fixé.

--Ethelle a écrit:
[RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles Ethelle

Bon ayé, elle se gèle les miches.
La vieille est tombée de l’étage depuis un moment déjà et personne ne ramène ses fesses pour venir s’en occuper. Y avait vraiment qu’aux miracles qu’on pouvait voir un truc pareil, franchement… Une vioque clamsée dans la boue et personne pour au moins l’enrouler dans un drap et la virer de la ruelle.

Ethelle leva les yeux et remarqua que le soleil se faisait de plus en plus présent. Bientôt, la ruelle serait pleine, et tout le monde viendrait grouiller autour de la pauvre défenestrée. Elle mettait même sa main à couper qu’on essayerait de lui dépouiller ses frusques, ses chaussures et tout ce qui pouvait bien lui rester sur elle.
Inconsciemment, la brune espère qu’elle ne finira pas comme ça. Pas dans une marre de sang. Un frisson vient parcourir son échine. Si elle n’arrive pas à trouver tout cet argent et que l’autre fou la retrouve, elle aussi passerait un sale quart d’heure. Le sang risquerait de couler, mais elle, elle serait bien vivante…

Secouant la tête, Ethelle essaya de chasser ces images de son esprit, fixant à nouveau ses prunelles sur le corps de l’ancienne intendante de la Rose. De l’agitation se fait maintenant entendre de l’autre côté de la ruelle, étrange à cette heure. Des voitures étaient même venues se garer, un cheval avait fait son arrivée au galop, et voilà que trois donzelles se pointaient. Ethelle leva les yeux au ciel, exaspérée. Tous agglutinés devant elle ne sait quelle porte et aucun pour venir lui filer un coup de main, c’est fort ça quand même !

Se relevant, elle chopa les deux mains de la vieille et commença à la traîner au sol. Si personne ne venait à elle, c’est elle qui irait à eux. Sauf qu’elle pèse son poids la morte, et c’est seulement de quelques mètres que la brune arrive à la déplacer.
Soufflant, une mèche de cheveux est remise derrière l’oreille, avant d’apostropher les trois nouvelles arrivantes qui vont bientôt disparaître de sa vue.


Ey dites, les poulettes ! Ouais vous là, les trois bien fagotées !
Vous voulez pas ramener vos miches et m’aider avec ça ?
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MessageSujet: Re: [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles   [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles EmptyMer 24 Nov 2010 - 14:26

Lyhra a écrit:
La bourse était suffisamment lourde pour que la Succube octroi un radieux sourire à ce poussah vrombissant mais elle en vérifierait bien sur le contenu avant que de le laisser poser les boudins qui lui servaient de doigts sur l’une de ses précieuses filles.

Sur l’heure, il convenait de ne pas rester agglutinés dans l’antichambre de la Rose et laissant son beau Thorvald vérifier les autres personnes, elle releva gracieusement la tenture pour permettre l’entrée des premiers clients mais pila net en entendant la litanie des prénoms.

Saint Foutre Messire le Valet ! Votre maître se croit-il au Louvre pour ainsi nous débiter sa carte en tronçons ? Qu’il entre donc sans plus de manières fit-elle en offrant rire et clin d’œil malicieux, ici l’on n’a que faire des titres du moment que l’on a de quoi s’offrir les délices de la maison.

Les nobles désargentés étaient légion aussi ce n’était en rien une assurance d’être payée que de se trimballer un nom pareil.

Elle détourna le regard, ignorant volontairement la femme aux yeux verts qui pérorait au sujet d’un cadavre comme si la Rose avait à faire avec ces histoires. On était aux Miracles ici, les morts n’étaient point denrée rare et il valait mieux se tenir en dehors du pourquoi et du comment, du moins en apparence. De toutes façons, la Rousse ignorait tout de l’affaire et ne voulait s’en préoccuper pour le moment.

Ne la laisse pas entrer souffla t-elle à son Gardien, c’est une fâcheuse !

Thorvald_ a écrit:
Je ne voudrais pas paraitre impatiente, mais je souhaiterais avoir une information. Hum je me suis légèrement égarée dans tout ce fourbi.

Ahh une oie blanche égarée, mais bien sûr. Et ce soir elle voudra se prostituer, arguant que sa famille l'a rejetée. On en avait des pelletés, à la Rose, de ces donzelles qui cherchaient à se faire peur. Il allait la faire entrer quand elle ajouta :

Pourriez vous m’indiquer euh arff en faite je ne me souviens plus du nom. Mais peut-être l’histoire d’une personne qui s'est fait défenestrer il y a peu vous chantera davantage à l’oreille.

Ah non, ce n'était pas ça ... Le gardien tâcha de rester de marbre. Il était impossible qu'elle soit en train d'enquêter ... il avait bien entendu dire que Paris comptait réinvestir les Miracles, mais une si gracieuse demoiselle, avec les gros lourdeaux embauchés par le Prévôt ? Thorvald peinait à y croire. C'est qu'il était un peu vieux jeu, pour lui femmes et armes ne rimaient pas. La Succube ajouta à sa méfiance en lui interdisant discrètement de la faire entrer. Il l'invita alors à se mettre sur le côté pour faire entrer la clientèle.

Il tâta le russe libidineux qui avait assez de replis pour planquer un attirail. Mais il n'y avait que boudins de chair et de tissus forts soyeux. Avec une seule de ces chemises, Thorvald aurait pu se refaire une garde-robe, c'était pour dire. Il pensa un instant à tout ce qu'il pourrait s'acheter avec l'or du Russe, bottes, fourrures, tissus italiens ... Il répondit à La Succube avant qu'elle ne disparaisse :


Soigne-le celui-ci.

Puis il fit entrer les clients et leur suite, négligea les petites demoiselles qui attendaient vraisemblablement une embauche, et prit délicatement Alandrisse par le bras, l'accompagnant dans la rue dans la direction opposée à celle du corps de Madeleine. Plein d'attentions, il posa sa main sur le bras emprisonné sous le sien, lui sourit, charmeur, détailla la finesse de sa peau et le dessin de ses lèvres.


Oui, j'ai bien entendu parler de telle affaire. C'était il y a deux jours environ. Un mari devenu fou, parait-il. On dit qu'il la battait depuis des années, mais comme elle était enceinte, on avait pensé qu'il s'était calmé le bougre. Tout le quartier est au courant. Vous le trouverez sans difficulté, rue des tanneurs, par ici, un peu plus loin ... Venez, je suis là, n'ayez pas peur.

--Le_Jeune_Marquis a écrit:
C'est un flux incessant de personnes, un flot incessant de paroles, une farandole de couleurs et d'odeurs. Le jeune Marquis ne sait plus où donner du sens, le Nord se confond avec le Sud, le pourpre avec la lie, la noblesse avec le Diable.
Étouffé par les cris de la place, il obtempère sans discuter à la fouille opéré par le garde, un homme aux manières de félin, à la bouille androgyne, dont les yeux perçants font fuir son regard. Dans l'ailleurs et le tout d'un tableau saturé de gouache et d'arômes. S'échappe de cette oeuvre divine l'élégance sensuelle d'une femme au teint d'albâtre, et il est fasciné par cette bouche, capable, lui semble-t-il, aussi bien de sourire que de mordre.

Cependant, il revient bien vite à son épée, il refuse de la confier à un inconnu, elle est encore ce qui la rattache au monde, elle est sa marque, son symbole, son ombre-même. Loin de chez lui, il adhère aux codes qui encadrent sa vie, sans se poser de questions.


Je refuse de la céder, vous entendez?

Cela voudrait être un ordre, mais ce n'est qu'un soupir. Déjà le Marquis sent qu'il devra céder, alors il insinue déjà une clause dans le contrat.

Si vous me la volez, vous devrez en rendre compte à moi et ma famille!

Cela parait étrange, un instant, au Marquis d'évoquer sa famille dans un lieu aussi décalé de l'espace et du temps. Viendraient-ils, ces rustres arrogants, ici en peloton rangé pour brûler, détruire et saccager? La noblesse a tout les droits et ne s'en prive pas, mais de la campagne à Paris, du Châtelet au fief d'Alby, il y a comme un gouffre béant où s'oublie la morale et les principes du siècle. L'avenir de cette épée reste donc incertain.
Soudain, il est bousculé par l'énorme, lequel se recule sans crier gare, et tout occupé à se dégager, se retrouve séparé du gardien des lieux. Voilà qui est fait, il est désarmé. Bredouillant quelques mots d'excuse au russe qui vient de le tamponner, il pénètre sous les tentures, redoutant déjà ce qu'il va trouver derrière.....
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MessageSujet: Re: [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles   [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles EmptyMer 24 Nov 2010 - 22:51

--Chipie. a écrit:
[RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles 101124104750336787186212

Paris... Capitale de tous les plaisirs... Première fois qu'elle met les pieds dans la Capitale la brunette... Elle suit la tête pensante du trio... Leur bordel de province vient de fermer... Les nobliaux, riches de surcroit, préfèrant la grande ville... Fini leur petite vie bien tranquille où elles se reposaient le jour et accueillaient leurs habitués le soir venu... Elles allaient connaître autre chose... Peut-être la grande vie... Ou pas !

Une enseigne réputée... La Rose Pourpre... De toute façon, en province ou dans la capitale, le travail serait le même... La différence se situerait uniquement au niveau de l'employeur... Et peut-être au niveau de la rémunération aussi ! Les émeraudes de la brunette étincelèrent à cette pensée...

Lorsqu'elles arrivèrent à destination, la tension était à son comble... Embauchées... ou non ? Ensemble... ou pas ? Elles avaient un espoir... Infime mais un espoir tout de même ! Bref... Ce serait à la Rouquine au teint d'albâtre de décider de leur sort... Mais avant, il fallait la rencontrer...

Sur le seuil, les clients se bousculaient... Peut-être un moyen de faire leurs preuves... Chipie, comme tous ceux qui se pressaient par ici, aperçut une grasse silhouette s'engouffrer dans le bordel le plus réputé de Paris... *Gloups* Pour celui-là, une seule fille n'y suffirait pas... Ou alors, il faudrait qu'elle soit de même constitution que lui ! Avec la chance qu'elle avait, si elles parvenaient à se faire embaucher, sûr que celui-là, il serait pour elle... L'idée la répulsa, elle esquissa une grimace de dégoût mais... Si la Succube ordonnait,elle devrait se plier à ses exigences... Elle balaya cette idée d'un revers de main et jaugea le reste des clients qui finissaient d'entrer...

Bientôt viendrait leur tour .......
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MessageSujet: Re: [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles   [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles EmptyJeu 25 Nov 2010 - 17:21

Lyhra a écrit:
La Rousse était passée de l’autre coté des pans de tissu cramoisis qui séparaient le « peut-être » du « surement ».
Là, il n’était plus de doute sur l’issue de la visite.
Là, tout concourrait à vous faire mettre la main à la poche pour en profiter jusqu’à l’aube si vous en aviez bien sur les moyens.
C’était une débauche de sensations qui invitait à la jouissance de tous vos sens.

Rien que son déhanché, lascif, y pourvoyait dans un premier temps. Le parfum poudré de fleurs blanches dont elle usait vous capturait ensuite dans son sillage et vous serpentiez alors jusqu’au bar ou dans l’intimité troublante d’une alcôve, certain d’accéder sans plus tarder aux merveilles promises, déjà inévitablement conquis.

Lors, elle invita ces premiers clients à s’installer confortablement. Allumant quelques chandelles au passage. La maison n’ouvrait pas à cette heure en temps normal et la grande salle était encore figée dans un repos qui ne tarderait pas à laisser place aux chuchotements et soupirs.

Discrètement, la bourse remise alla rejoindre la cache habilement dissimulée au bout du bar.

En attendant que mes filles descendent, puis-je vous servir à boire ?
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MessageSujet: Re: [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles   [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles EmptyDim 28 Nov 2010 - 10:59

Lewisca a écrit:
[Nom d'une pipe en bois d'ébène]


Elle s'était assoupie, tain pas la gloire pour une soi-disant brigande.

Ressaisis-toi, bordel..

En parlant de bordel, elle n'en serait pas tombée dans un par hasard ? Maintenant que les yeux lui revenaient à la place des trous, cette idée se tenait aux vues de l'aspect de la patronne et du boucan qui se faisait entendre..

Elle avala d'un trait le reste de sa soupe, assez requinquée pour se refaire une mine. Elle avisa le dos d'une casserole, donner un aspect correct à son reflet. Elle se frotta les joues de ses mains qu'elle avait pris soin de laver, leur redonna une couleur rosée, arrangea ses mèches blondes, cligna plusieurs fois des yeux.
Bon, bien que les traits tirés on ne pouvait lui retirer un certain charme, on pouvait même pousser qu'un peu arrangée - à comprendre un peu fardée et vêtue autrement que de haillons - elle serait jolie.

Elle épousseta ensuite ses fripes, pour sûr qu'elle ne payait pas de mine, avec ses tissus crasseux, maculés de boue et déchirés. Pour le prix numéro un de l'élégance elle repassera. Elle essaya tant bien que mal de s'arranger, si elle devait bosser ici, elle ne voulait pas être le larbin des filles qui turbinaient, autant en être et tirer avantage de la situation.
Un bémol toutefois, elle ne connaissait rien aux choses de " l'amour" ... Tant pis décida-t-elle en un haussement d'épaules, ce qui doit arriver arrive bien un jour, et dans le milieu où elle avait baigné jusqu'alors, on ne lui avait pas appris à faire grand cas de sa virginité. Et si elle pouvait lui permettre d'en tirer le gros lot... la chose était à mûrir.. pour cela valait mieux attendre la patronne...

...Qui tardait à revenir d'ailleurs. Le raffut n'était peut-être pas si habituel pour ainsi retenir la maîtresse des lieux. Elle sortit des cuisines se retrouvant dans un couloir, seulement guidée par les multiples voix qui résonnaient, quand...

En attendant que mes filles descendent, puis-je vous servir à boire ?

La voix de sa samaritaine.
Et à ses côtés des... clients ?..
La tenancière lui tournait le dos, peut-être aurait-elle dû rester dans la cuisine ou là était peut-être sa chance ?...
Elle retira sa chemise et ses braies bien trop salies pour être convenables, restait sur elle une fine étoffe blanche, qui s'arrêtait à mi cuisse, et au col échancré. D'un geste elle dénoua ses cheveux, libérant ses boucles qui tombaient lourdement jusqu'au creux de ses reins, et paraient sa poitrine de filaments si blond qu'ils paraissaient argentés.

Elle parut dans la lumière


-Madame ? ...

Lyhra a écrit:
Saint Foutre ! Bel amuse-bouche qui sortait à point nommé des cuisines de la Rose se dit la maquerelle, bien esseulée sans ses filles.

Il ne restait presque plus rien de la pauvre petite chose affamée venue s'échouer à la porte.
Un vrai miracle !
Des joues légèrement colorées, une chevelure de miel qui ruisselait sur une fine chemise ne dissimulant pas grand chose d'un corps svelte, l'apparition était lumineuse et la Succube en fut assez surprise.
Il ne faudrait pas lui expliquer longtemps où était son intérêt à celle ci qui avait abandonné ses braies en un temps record et avait intelligemment lâché ses cheveux et découvert sa gorge avant d'entrer dans la grande salle.
A croire qu'elle savait pertinemment où ses jambes flageolantes l'avait portée.

Oui ?

Puis chuchotant à l'attention des clients qui n'avaient pu manquer l'arrivée, c'est une nouvelle, un vrai bijou, qui en profitera le premier... ?

C'était bien s'avancer sur une fille dont elle ne savait rien, mais la Succube était une femme qui prenait des risques, toujours.

--.ariane. a écrit:
A l'étage, tous avaient disparu, laissant Ariane et le jeune garçon seuls avec le souvenir amer de ce qui venait de se produire. L'intendante défenestrée ... La petite en tremblait encore, de remord, de rage ... de honte. Elle avait désobéi à cette intendante qui (le croyait-elle) voulait la donner à un client important et non à ce jeune homme avec lequel elle avait rêvé de s'envoler. Oui, elle était une vilaine fille, bien indigne de ce que la Rose pouvait, voulait lui apporter. L'argent, l'opulence, une place peut-être.
Il fallait qu'elle se reprenne.

Qu'elle grandisse.

Elle renifla et s'essuya d'un revers de la main, étalant le sang de ses fines coupures sur son visage d'albâtre. Puis d'un air triste, elle s'éloigna de Liébault pour rejoindre sa chambre.


Revenez souvent me voir ? promis ?

Oui, elle devait se résoudre à passer sa vie ici. Sa virginité lui rapporterait une belle somme, la Succube sachant vendre ses filles. Et une fois cette épreuve passée, elle ferait une docile recrue pour la Rose, comme Madeleine aurait voulu. Voila, en mémoire de Madame Madeleine, elle serait la plus habile des catins.
(Madeleine devait se retourner dans sa tombe ... tombe qu'elle n'était cependant pas prête d'avoir ...)

Dans la chambre, elle soigna ses mains en les trempant dans une cuvette d'eau. Une fleur d'aquarelle pourpre s'étendit sur l'émail en un funeste présage.

Puis elle se déshabilla, se lava avec un linge et le reste d'eau du broc, se parfuma avec ce qui avait dû appartenir à l'ancienne propriétaire de la chambre, et s'étendit un instant sur le lit, parfaitement nue, le temps de faire le vide, de fermer les yeux, d'oublier Liébault, d'oublier l'extérieur, de s'offrir enfin à la Rose ...

S'endormit-elle ? Elle fut réveillée en sursaut par des voix. Des clients, déjà ? Faisait-il nuit ? jour ? elle ne savait plus. Elle fouilla les malles, ne trouva que des robes noires, en enfila une, ajusta les dentelles sur sa petite poitrine, lissa le tissu tendu sur ses hanches. Ce n'est qu'en descendant les escaliers qu'elle se rendit compte que la robe était fendue de chaque côté jusqu'en haut des cuisses ... et qu'elle avait oublié d'attacher les longues boucles blondes qui caressaient son dos dénudé. Mais il était trop tard pour faire demi-tour. Déjà des regards s'étaient tournés vers elle. Elle baissa les yeux pour cacher son effroi, et vint se placer près de la Succube, en sécurité. En passant devant Lewisca, elle lui adressa un timide sourire.

Ninon_de_Lenclos a écrit:
[RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles 100616035030681611

L'estuvière avait bien vite oubliée la petite là haut, dont la main saignait peut être encore. Ses pieds avaient fait une volte rapide la redescendant bien vite aux bains où elle avait rangé à la hâte ce qui encombrait ses bras. Une fois son ouvrage achevé, elle avait pris le temps de s'asperger le visage, qui était rouge de ses dernières allers et venues, avec l'eau du pichet qu'elle voulait monter à sa consoeur.Autant qu'elle serve à quelqu'un!

Puis, une fois son l'ovale des joues et du menton sec du passage d'un linge cotonné, elle avait attrapé sa bouteille d'essence de jasmin et avait laissé glisser une goutte au creux de son décolleté, qu'elle réhaussa d'un geste franc.Elle vérifia que la transparence épousait bien son corps de nymphe et que le tout affriolait, pigeonnait à faire pâlire d'envie toute ménagère mal mariée.La damnation pour celui qui l'approcherait serait...délicieuse!

Le tout n'avait pas du prendre plus de dix minutes et déjà, la grande salle voyait revenir ses formes aguichantes alors qu'elle découvrait cette pièce qui semblait se remplir de nouveau.
Des clients, des filles...quoi de plus normal pour un bordel! Et là trônant majestueusement derrière le bar, une reine! La Rousse avait de la prestance, elle le constatait une fois encore de l'entrebaîllement de la porte où Ninon s'était réfugiée, et d'où elle observait...

Ariane était redescendue elle aussi, la brunette se farda de nouveau d'un rouge honteux qui lui réhaussa le teint. Mais, la candide enfant ne semblait pas lui en vouloir outre mesure de l'avoir relégué au second plan...avait elle même remarqué sa présence?

Une autre donzelle à la chevelure blonde était aussi là, telle un petit moineau perdu, ressemblant sans doute à ce qu'elle était encore quelques heures plus tôt...On prenait vite ses marques dans la lie et le vice. Ninon se sentait déjà chez elle! La Succube proposait d'ailleurs les services de la fille...était ce une habitué? Une nouvelle?

Peut importait, au fond, la maîtresse des bains, approcha à son tour, imitant le frais bouton de Rose. Mais, loin de chercher la sécurité de la Rousse griffe, elle se contenta de se placer près d'un tabouret du bar, jettant un coup d'oeil à sa patronne. Si besoin était...Ninon répondrait...Présente!

--Touchussenski a écrit:
Sa Pachydermique Adiposité en roula les yeux d'indignations sous la palpation du gardien mais l'oublia sitôt passé le rideaux. Le malingre et obséquieux valet indiqua avoir fait le nécessaire. Le bougre au regarde de fouine faillit en avaler sa langue en voyant la donzelle aux cheveux ensoleillés faire son entrée. Il ricana lançant un regard torve vers son maître ...
Les bourrelets firent un quart de tour à l'entrée de la jeune fille. Les yeux porçins s'attardèrent sur les courbes à peine voilées par l'étoffe claire puis revinrent vers la Succube, sa voix gutturale agitant son double ... triple ... heu ... tous ces mentons ...

Da Boirre !! Vodka ? DA ?

Puis ses phalanges boudinées vers la jeune femme :

Femme Parisss ? DA ? Chaaampagne...oui...possible ? boire avec je....


Et de se retourner, parcourant la pièce de regard cherchant un fauteuil seyant à son céans ... le fourbe et maigrichon valet ricana mais se fendit d'une courbette de plus ... dirigeant les glucides gambettes vers un canapé large avant de se saisir du manteau ... courbant sous le poids tant la surface était grande... Le russe bomba son torse et ses seins tressautant sous la soie de sa chemise ... c'est qu'il en étalait ... pour sur que les mirettes en prenaient pour leur pesant d'écus... les bagouzes ... et les yeux avides ne pouvaient désormais manqué le magnifique sautoir d'or et d'argent ciselé autour d'un superbe rubis ... Tonnerre, on eut dit qu'une poule précieuse l'eût pondu tant il ressemblait à un oeuf ... Le valet s'en bouffait les phalanges de le voir se dandiner avec autant de richesses sur son corps déformé ... Ses yeux luisaient de malveillance à l'endroit de son ... imbécile de maître ... mais qui sait si l'occasion ne se présenterait pas ...
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MessageSujet: Re: [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles   [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles EmptyLun 29 Nov 2010 - 18:39

Lewisca a écrit:

La Blondinette ne cligna pas quand elle aperçut le mastodonte. Peut-être se mordit-elle l’intérieur des joues pour se donner contenance, elle rassembla tout ce qui lui restait de son passé de maraude, les souvenirs de batailles où le sang avait coulé, où des corps avaient été meurtris, déchirés, pour ne pas montrer son profond dégoût. Elle resta de glace, statue figée, au libre regard du pachydermique libidineux.

Derrière elle, vinrent deux autres filles, une qui devait avoir son âge, à croire qu’elle était toute innocente, poupée de cire perdue dans un chaos de stupre. L’autre, une jolie ténébreuse qui semblait déjà plus expérimentée… Son esprit bouillonnait, tout emprunt à trouver une alternative qui lui siérait. Difficile. Ses pupilles se posèrent alors sur le jeune homme, déjà mieux mis que la bête qui agitait ses excroissances adipeuses devant son menton, elle tenta d’accrocher son regard, le mesurer comme elle aurait évalué une victime potentielle en plaine, l’espoir d’un secours en plus.
Son souffle se faisait court, et sa poitrine juvénile tendait sa chemise au rythme de ses inspirations, se soulevant et s’abaissant doucement, métronome, Hespérides aguichant l’œil des gloutons, deux friandises jamais profanées par des doigts impies, leur peau lisse jamais n’avait connu la rudesse d’une main calleuse, tout en elle semblait immaculé et appelait au désir, toucher, soumettre, ôter cette blancheur insultante et la dépraver.
Devait-elle rester sans mot dire ? A attendre qu’on la choisisse elle ou une autre ?
La flamboyante rousse toutefois coupa court à ses tergiversions :


Oui ?

Et, comme pour lui donner un peu temps rajouta à l’adresse des hommes :

… c'est une nouvelle, un vrai bijou, qui en profitera le premier... ?

Aïe, la maquerelle, parce-que bon il était désormais absurde de nier qu’elle n’en était pas une, savait vendre ses filles, ses …marchandises. Blondinette se sent soudain comme une gourmandise inédite, source d’envie, presqu’un défi même si offerte sur canapé-lit…

On ne sait pas grand-chose sur ce qui se passe à l’intérieur de chacun, est-ce dans la conscience, les méninges, que les pensées se forment ? Que les éclairs de raison tonnent ? Mais la décharge s’était produite, et la vérité devenue claire dans l’esprit de Lewisca : Elle ne voulait pas coucher avec cet espèce de gras double. Non, ni pour la première fois, ni jamais, l’idée même lui soulevait à présent le cœur. Elle trouverait un échappatoire, et un plan déjà se dessinait, derrière le masque angélique qu’elle s’efforçait de conserver. Paraitre. Première des choses à faire avant de porter le moindre coup.

Rencontrant de nouveau les émeraudes de sa patronne, d’une voix éclaircie et claire, lui répondit :

Je suis prête à commencer..dès ce soir s’il le faut.
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MessageSujet: Re: [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles   [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles EmptyMer 1 Déc 2010 - 9:07

Alandrisse a écrit:
[Dans une ruelle non loin du bordel]

Il y a avait deux choses qu'elle détestait plus que tout, la première l'hypocrisie. La seconde qu'on la prenne pour une péronnelle, était-ce écrit stupide sur son front. Ne rien dire, du moins pour l'instant, il valait mieux dompter son caractère flamboyant et le mettre au placard suffisamment longtemps. En tout cas pour avoir un semblant de cohérences vis à vis de ce qu'on lui avait dit un plus tôt alors que la brune déambulait dans la cour. A croire que par moment, la vie était bien faite. Alors que sa pomme cherchait le reste de la meute, elle était tombée nez à nez avec un groupe de personne se vantant d'avoir vu une donzelle voler par la fenêtre. Son esprit de justicière au grand cœur ou tout simplement d'une brune qui voulait se dépatouiller toute seule dans cette fameuse cour, avait décidé de prendre le taureau par les cornes et d'aller à l'auberge de la rose. Voilà un peu le passif, maintenant le présent...volontairement mise de côté, elle savait bien que la carte « ingénue » n'était pas la plus adaptée aux circonstances. Mais bon, la douceur marchait généralement mieux que l'hardiesse, avec le temps elle avait su le prouver. Sauf que là, tout allait à l'envers, elle s'y était prise comme un manchot. Comme si les membres de la cour allaient lui ouvrir grand la porte. Ce n'était pas sa Province où tout était un peu plus simple. Malheureusement, le temps qu'elle percute sur le fond et la forme, le gardien l'avait trainé dans une rue. Un regard sur le bras qui encerclait le sien, une chose était sûre elle n'allait pas filer avec ce genre d'entrave. Les mirettes vertes remontèrent du bras vers le visage, il affichait un sourire qui devait faire défaillir plus d'une femme. Sauf qu’elle... non c'était une femme, mais il fallait connaître sa mère pour comprendre que cette attitude n'était là que pour distraire l'adversaire pour mieux l'enfermer dans sa bulle. Elle avait été à bonne école et avait usé de ses acquis à plusieurs reprises. Alors que dans sa caboche tout tournait à grande allure pour obtenir la vérité. Autant prendre la parole et piquer dans le vif.

Vous savez ce qui me fait le plus peur...

Elle s'arrêta de marcher et posa sa main sur la sienne, plantant ses émeraudes dans son regard. Un sourire en coin se dessina tout en se donnant un air angélique.

C'est qu'on se joue de moi. Je dois avouer que j'ai entendu un tout autre son de cloche. Et le fait de me donner un os pourri au lieu du véritable, m'irrite légèrement. Auriez-vous peur d'une humble jeune femme comme moi?
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MessageSujet: Re: [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles   [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles EmptyVen 3 Déc 2010 - 7:10

Lyhra a écrit:

C'était un vrai charabia que lui servait le ventripotent, elle n'en comprenait évidemment pas la moitié mais acquiesça toutefois d'un gracieux mouvement de tête un peu vague :

Mais oui, mon gros, il pourrait boire, autant qu'il voudrait, tout ce que voudrez et autant qu'il pourrait payer, et comme il ne semblait pas avoir demandé une boisson en particulier (NDLJ : et oui, le champagne et la Vodka, la Succube elle ne connaît pas. D'ailleurs ces boissons existaient-elles à l'époque ? Hein ?!) elle attrapa agilement un cruchon de vin paillé, du bon, et estima qu'il suffirait bien à lui adoucir la langue qu'il avait bien râpeuse et pleine de Rrrr, bientôt il roucoulerait comme ces marchands italiens qui venaient faire des affaires à Paris.

Bientôt il se trouva muni d'un gobelet plein du breuvage sucré et le Marquis aussi dans la foulée, ne manquait plus qu'une fille pour les aider à lever le coude et tout irait comme il faut.
Bien, qui avions nous là... Fine mouche, la sculpturale rouquine observa les environs immédiats.

En plus de la nouvelle, faussement naïve celle ci à coup sur, venait d'apparaître, métamorphosée, la toute jeune Ariane. Il lui fallut cligner des yeux pour reconnaître en cette fraîche beauté le tendron peureux que sa mère avait envoyé ici, innocent agneau dans la gueule pleine de dents d'un loup concupiscent.
Il lui semblait à la Maquerelle que cette jeunesse était comme une tendre brioche de lait et de crème et que le gros n'en ferait qu'une bouchée, une baffrée dont le goût ne laisserait trace dans sa monstrueuse bouche.

AH NON ! Il ne l'aurait pas son Ariane ce goret. Non non et non. Il fallait un gourmet aux mains blanches, la Succube savait ces choses là d'expérience. Le Marquis peut-être ? Il serait plus délicat sans doute. Quoi que... l'habit ne faisait pas le moine, elle le savait aussi.
Baste.

La maîtresse des eaux était là aussi et embaumait. Rien qu'un instant la Succube songea aux délices d'un baquet d'eau chaude où l'on aurait glissé quelques huiles odorantes et douces puis des mains enduitent d'onguent dénouant les noeuds sous sa peau.
Un plaisir que beaucoup ignorait pour le malheur de ses narines...
Un soupir lui échappa. Plus tard...

D'ailleurs, l'accumulation des graisses poussait à la sueur et elle en avait un sous les yeux qui aurait largement mérité un brossage en règle, un signe discret en direction de Ninon... si le coeur lui en disait... La nouvelle pourrait peut-être l'accompagner, se familiariser avec la maison, les bains où elle aurait parfois à accompagner un client. Elle n'aurait qu'à observer Ninon, se tenir prête si le client désirait la moindre chose...

Elle lui chuchota de demeurer à la disposition du Russe.

Occupe toi de lui, sois gentille, emmène lui le cruchon, écoute le parler. Les hommes aiment ça, laisse le pérorer tout son saoul et s'il descend aux bains avec Ninon -elle la lui montre- suis là et apprend.
Tu peux gagner gros rien qu'avec celui là et si tu sais y faire, ta nuit est assurée.


Va, une petite pression dans son dos. Ferme mais pas rude. La patronne ne force pas les filles, jamais. Ici on gagne son pain en ouvrant les cuisses et chacune est libre de partir. Si la nouvelle préfère déguerpir devant l'ampleur de la tâche, elle le pourra toujours.

Viens là Ariane.

Tu vois celui ci -en montrant le Marquis- discrètement, comment le trouves-tu ?

--.ariane. a écrit:
[RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles Ariane

Assise près de la Reine, Ariane se sentait désormais adoptée. Fier pétale parmi les roses, elle s'offrait aux regards de ces clients si matinaux, sans pudeur. Mais les apparences étaient trompeuses. La jeune fille était absolument innocente des dons que l'endroit exigeait d'elle.

Un regard sur la salle. Des clients, des filles, du monde partout. Peu de personnes connues. Et pas de gardien ... était-il allé chercher le corps de Madeleine ? Le cœur de la jeune vierge se serra : La Succube était-elle au courant ? Elle se tourna vers elle, n'osant poser la question à voix haute et interrompre la conversation avec les autres filles. Elle se contenta de leur sourire, gentiment, embobinant une boucle autour de son doigt pour patienter. Les jambes croisées à peine voilées par le tissu noir. Désirable sans même s'en rendre compte.

Et de suivre le regard émeraude tandis que la Succube lui désignait un client. Un homme brun, jeune mais moins que Liébault, vraisemblablement riche ce en quoi il devait plaire à la maquerelle. Ariane baissa les yeux pour échapper aux noisettes qui n'allaient pas tarder à rencontrer les siennes. Cela signifiait-il qu'il lui plaisait ?
Devait-il lui plaire d'ailleurs ?
Le ventripotent client plaisait-il seulement à la nouvelle ...

Mais Ariane s'était promis de faire honneur à l'ancienne intendante, de ne plus désobéir, de ne plus s'échapper. Sinon il se pourrait qu'il y ait une nouvelle tragédie par sa faute. Alors elle hocha la tête pour accord. Et se souvenant des paroles prononcées plus tôt, elle murmura :

Dois-je lui apporter à boire et l'écouter parler ? ... et Ninon m'apprendra-t-elle ?
Ou bien vous ?
Vous, comment le trouvez-vous ?


Mille autres questions commençaient à affluer avec l'appréhension qui lui oppressait la poitrine. Ariane se mordit la lèvre inférieur pour leur barrer le passage, dévoilant ainsi de petites canines immaculées. Ses yeux s'embrumèrent légèrement. Ah ... si elle avait pu avoir autant de prestance que la Succube, une poitrine généreuse, des courbes douces et un tempérament de tous les diables ... mais elle n'était qu'une pauvre cendrillon née à la cour des miracles, un moineau parmi les cygnes. Elle redressa son buste et se força à sourire avec courage.
Sa lèvre mordue avait pris des teintes sanguines.

Elle regarda à nouveau le jeune marquis. Se pouvait-il qu'il ait suspecté qu'on parlait de lui ?
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MessageSujet: Re: [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles   [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles EmptySam 4 Déc 2010 - 18:07

--Le_jeune_marquis a écrit:
Non. Le Marquis s'est assis, bien sagement, sur une banquette du salon, accompagné de sa coupe de vin, qu'il serre entre ses doigts fins et vide, à longues et rapides goulées. Il est assis, mais se tient comme s'il était debout, les jambes serrées, le dos raide, les gestes mécaniques. Etranger à la volupté totale des lieux, il ne parvient pas à se détendre, il n'ose même pas croiser les yeux des femmes comme si chacune était l'incarnation de sa propre mère.
Des phrases affluent dans sa mémoire, de belles phrases toutes faites, qui traitent toutes du même sujet, le principe naturel de supériorité du noble sur la catin, son éducation première. Le sujet est simple, le thème porteur. Le Très-Haut l'a choisi pour être le digne héritier des terres familiales, alors que ces viles créatures sont destinées aux Enfers, pour servir de repas aux démons à la gueule béante. Il essaie pitoyablement de s'encourager, en tirant du feu de ses pensées, une autre bribe de son apprentissage:

"Je suis comme Orphée, descendu chez Hadès, et ressorti vivant"

Las! Orphée finit lamentablement, et à cet instant, le jeune homme a l'impression que les Ménades se réunissent pour le tourmenter à mort. Quelle affliction! Vite, il prend une deuxième coupe de vin sucré, et une troisième encore, savourant à peine comme le breuvage est bon. Sortir de l'enfance, devenir un homme, ici? Le Marquis de 16 ans a plutôt la sensation de devenir ivrogne..... Ses ancêtres ont affronté le fracas des batailles, et lui manque de sombrer devant des femelles un peu déshabillées. Ce manque de courage l'accable. C'est un lâche, son père avait raison....

Sous le double-poids de la faute et du souvenir, il se plie dans sa coquille, son dos se voûte, ses épaules s'affaissent, les mèches de jais tombent sur son front pâle. Profondément enfoncé dans ses orbites, les prunelles grises de son regard se colorent d'amertume. Au loin, il entend le tintement des verres, le bruissement diffus des robes, l'éclat des rires sans gêne....Se pourrait-on que l'on se gausse de lui? Le Marquis relève la tête, encore un peu fier, mais finalement personne ne semble faire attention à lui. Tout comme lui prend garde, dans son attitude, de ne pas remarquer les caresses un peu osées, les gestes un peu obscènes. Il est désireux d'éviter le scandale et la honte.
Les coups de poing, il connait, il en a reçu des centaines, mais ce déchaînement lubrique le bouleverse, en dehors comme en dedans. Il ne sait pas vraiment ce qui se passe. Il veut disparaître mais....Au fond de lui souhaite regarder quand même.
Voyeur, pervers, débauché. C'est le curé de communion qui apparaît. Le rabougri en robe de bure vient lui faire la leçon à présent, du haut de sa chaire, au sommet de sa conscience, avec des mots durs, des anathèmes. Alors, autour de la coupe vide ses mains se joignent, et il ne souhaite pas la poser sur la table de peur qu'elles ne se déchirent entre elles. C'est comme s'il allait s'étriper lui-même.

Du coup, il cherche aux alentours un autre pichet de vin. Puis il partira. Il s'est trompé. Il n'a rien à faire ici. Jamais il ne sera un homme, tant pis, il s'en passera, les femmes ne sont pas vitales pour vivre, elles sont fatales au contraire, et le sexe est un crime, une hérésie, une abomination des sens et de la raison....
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MessageSujet: Re: [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles   [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles EmptyLun 6 Déc 2010 - 10:41

--Rixende a écrit:
[ Dans la ruelle allant à la Rose ]

Les trois catins atteignent presque la porte de la Rose, serrant toujours leurs capes autour d'elles pour se protéger du froid et des regards. Un cri détourne l'attention de Rixende qui rabaisse sa capuche pour mieux entendre. Un instant, elle essaie de comprendre les mots qu'elle a brièvement entendus.
De l'aide...

D'un geste, elle fait signe aux filles de ne pas l'attendre, et d'un pas vif, elle fait demi-tour. Elle détaille la rue et ses recoins et aperçoit une brune à demi-penchée vers quelque chose qu'elle traine.
Elle s'arrête immédiatement. C'est un cadavre.


Ses yeux se plissent devant le spectacle. Quelle personne censée pourrait demander à des passants inconnus de l'aider à tirer un macchabée...
Elle connait la Cour des Miracles et ses embuscades habituelles... Probable que leur passage ait attiré l'œil de quelques marauds à l'affut...
Hésitation et froncement de sourcils. Tout ça sent l'embrouille.

Désolée ma belle... J'ai d'autres chats à fouetter ce soir. Un homme te sera plus utile qu'une catin en manque d'embauche pour ce genre de boulot.

Son visage se tourne vers ses compagnes qui attendent. Elle ne peut pas se séparer des autres et puis... la porte s'est enfin ouverte, laissant les hommes s'engouffrer à l'intérieur.
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MessageSujet: Re: [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles   [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles EmptyMar 7 Déc 2010 - 8:45

--Ninon_de_Lenclos a écrit:
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Ninon toujours près du bar perçut la muette demande de la Succube, se tournant vers le fort accent qui émanait d'une banquette non loin, elle vit l'énorme personnage qui venait d'être servie en vin par son fin domestique!

La Rousse devait estimer qu'un bain ne serait pas de trop, ce que la brune était en train de conclure également par elle même à son tour. Elle observait la masse corporelle de celui dont a priori elle aurait à s'occuper...Pfiou! Enfin il semblait noble à en croire les tissus qui l'enrobait et ne serait sûrement pas plus répugnant que les bousiers auxquels elle avait déjà eut affaire auparavant.Certes la masse risquait difficile à supporter si l'envie lui prenait d'escalader sa carrure féminine, cela dit, la chose n'en était pas là, elle l'attirerait aux bains, on aviserait après...

Sa fine oreille lui fit aussi comprendre que la blondine serait en quelques sortes son "apprentie" dans la tâche qui lui incombait...Bien, autant se mettre à l'ouvrage! Une petite morsure au creux de la pulpe des lèvres pour y faire affluer le sang et les rendre carmines. Une brève vérification des tissus pour jouer entre peau apparente et transparence habillante. Elle y était! Le déhanché chaloupé se mit alors en action en direction du client et une fois arrivée, le sourire se fit charmeur...


Bienv'nue à la Rose Pourpre messire! Légère courbette qui se veut révélatrice des formes comme salut et elle reprends: Un peu de compagnie vous f'rait plaisir pour siroter c'te merveille?

Battement de cils, elle se retournerais bien pour voir si le petit chat égaé l'a suivit, mais bon, faut faire semblant, s'intéresser au client! La courbure dorsale s'accentue pour bomber un peu plus la poitrine...Pas une débutante la Ninon! Et elle attends la réponse du Russe avec un léger sourire mystérieux flottant sur le carmin qui disparaît avec les secondes qui passent.

Lyhra a écrit:
Comment je le trouve ?

Elle était trognonne cette petite.

Plutôt bien de sa personne au premier coup d’œil je dirais. Quoiqu’un peu palot et l’air de vouloir se carapater sous un banc mais il n’est point vilain du tout.
Il vaut mieux ça qu’un gros comme lui là bas qui t’écraserait comme le cul d’un percheron posé sur le dos d’une mouche.


Et comme la Succube l’avait vu descendre le premier cruchon comme après la pire longue journée de grosse chaleur, elle ne permit pas à Ariane de lui en porter un second.

Une coupe suffira. Prends toi un sirop de groseille aussi, pour trinquer. Faudrait pas que tu tombes trop vite sur ses genoux…

Il fallait d’abord ferrer le poisson. Un client enivré se pouvait révéler bien ennuyeux. Une fois qu’il aurait choisi une fille, Ariane peut-être, et réglé en bons écus. Il pourrait goûter à nouveau à son vin paillé. Quand aux filles qui affectionnaient la bouteille, c’était tout aussi contrariant et la patronne ne tolérait pas les pochardes dans sa maison. Et puis ça abimait le teint.

Tu as la comprenette en bonne marche toi, fit-elle en lui pinçant gentiment le menton, l’écouter jaspiner, c’est tout ce qu’il faut.
Avec les hommes petite, rien de compliqué. Tu apprendras vite va.

Un petit sourire en coin écarte joliment ses lèvres.

Laisses le te toucher là où il veut mais s’il te fait mal, dis le lui.

Elle aurait pu prendre un peu de temps pour soigner ce bouton de fleur là… avant de l’offrir au tout venant, fusse un marquis.
Presqu’affectueusement, la Succube effleura le galbe de la jeune poitrine d’Ariane de manière à sentir le délicat bourgeonnement…
Oui elle aurait du…
Mais il était un peu tard.
Allez file.

Mais où était donc cette bigote de Madeleine ?!

--Gros_Jean a écrit:

L'Gros Jean souriait en traversant la rue, tapotant doucement la bourse pleine dans sa poche. Il se dirigeais vers la Rose Pourpre, endroit réputé pour ses filles et son vin aussi doux que les filles étaient piquantes.

Justement ! Alors qu'il approchait de la porte, trois belles donzelles, dont une blonde qu'il commenca à dévorer des yeux, s'élancaient à la suite de quelques messieurs. Pas de doute ! A leur allure, elles devaient turbiner pour la patronne. Il leur donna le pas, suivant le déhanchement des petites fesses de la blondinette. Pour un peu, il se serait lecher les babines ! Il passa seulement un doigt sur ses moustache pour les lisser et attendit qu'elles soient entrées pour le faire à son tour.

Thorvald_ a écrit:
[Dans la rue avec Alandrisse]

Peur ? ... Le colosse émit un rire bref. Oui, s'il avait été impressionné à son apparition, si ses beaux yeux verts l'eurent pour un peu fait fléchir, et son teint frais défaillir, Thorvald n'était cependant pas né de la dernière averse. Les gracieuses dames, à la cour des miracles, étaient soit des catins en puissance, soit les futures proies des égorgeurs. Plus rarement, des clientes de la Rose. Très rare ... Il se souvenait d'une femme avec une pipe et des ... mais ce n'était pas le moment.

Celle-ci, ne faisant partie d'aucune catégorie, était donc placée dans suspect-envoyée de Paris-représentante de l'autre camp. Le camp des propres et des bien-pensants. Lentement, il dévia son chemin jusqu'à plaquer la petite demoiselle contre le mur d'une vieille bâtisse effritée. Sa main sur son bras était passée d'une conciliante amitié à une pression menaçante. Il savait qu'elle pouvait avoir une arme. Mais lui, avait la force et l'assurance.


Votre ton est bien agressif ... Quels sont vos droits ici ? On ne vous donne que ce que vous demandez : un homme qui a défenestré sa femme, il y a 3 jours. Dusaan, il se nomme. Un fichu fouteur de bordel. Si vous pouviez m'en débarrasser une bonne fois pour toutes, vous rentreriez avec votre coupable, et moi j'aurais moins de travail. En revanche, si vous ne faites pas en sorte que nos intérêts convergent, il se pourrait bien que le prévôt déplore ses premières pertes de l'hiver ...


Les yeux gris du gardien, d'ordinaire emprunts de douceur, avaient pris des reflets métalliques et inquiétantes. La venue inattendue de la garde l'empêchait de vaquer à ses occupations habituelles et bien huilées : c'est à dire planquer des cadavres à la cave, garder la porte de la Rose, et rejoindre la couche de la Succube quand tous seraient enfin endormis.
Et se savoir déjà si loin de la porte le mettait d'une humeur maussade.

Le matin pâle se levait difficilement. Les rues étaient encore désertes : les courriens cuvaient à l'ombre de leurs bicoques.
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MessageSujet: Re: [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles   [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles EmptyVen 10 Déc 2010 - 19:24

Alandrisse a écrit:
[Promenons nous avec le Gardien, avant que le soleil se lève]

Voilà ce qu’on appelle en langue animale « une lutte de territoire ». Déjà qu’elle en avait raz la chevelure des personnes de ce genre au sein de l’armée, mais alors là une fois de plus c’était à celui qui s’imposait le plus rapidement. Elle avait l’habitude de ce genre d’attitude et ce n’était pas à cause de cela que la brune se laisserait marcher dessus. Certes il était plus grand, plus large, beaucoup plus fort, sans compter le reste. A la base, la Montbazon était une femme et elle avait des yeux pour voir. Même si la pression sur son bras, lui rappelait surtout que ce n’était pas pour parler de la politique du Royaume.

Mon ton vous parait-il à ce point belliqueux ? J’ai simplement dit la vérité, est celle-ci qui vous dérange…

Petit sourire en coin, son regard ne perdit pas son assurance au contraire.

De plus, je suis heureuse que vous confirmiez ma prime pensée. Vos insinuations me permettent de poursuivre dans ma quête de vérité. Ne vous inquiétez pas pour les pertes éventuelles, j’ai su me protéger de l’hiver aussi loin que je me souvienne. A croire, que ma famille est plus gouteuse aux yeux du Très Haut que moi. Cependant….pourquoi dîtes vous que le Prévôt va me regretter ? Je pense sans m’avancer ne jamais avoir cité cette personne.

Elle glissa sa main libre au creux de son dos, il ne fallait pas non plus pousser. La brune se doutait bien que son petit jeu allait la mener à deux options possibles. Soit la vie, soit la mort, bien que sa peur pour cette dernière avait quitté son être il ya fort longtemps. Il n’en restait pas moins que certaines affaires nécessitaient encore sa présence. Au pire, elle quitterait le monde une bonne fois, peut-être qu'après cela la paix sera son amie. A force d'y croire, elle allait s'en convaincre un peu comme son opposant. Il s'obstinait avec son histoire et au final ne faisait que l'effet inverse.

--.ariane. a écrit:
[RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles Ariane

La certitude dans les yeux et dans les gestes de la Succube avait apporté à Ariane confiance et réconfort. Un léger tressaillement aussi, sous la royale caresse. Elle sourit, hocha la tête comme une gentille fille qui veut bien faire pour plaire à sa patronne, et tâcha de retenir les consignes. Rien de compliqué pour l'instant, et le reste viendrait certainement tout seul.

Elle tiqua cependant à l'éventualité qu'un client pourrait lui faire mal. Mal ... jusqu'où devait-elle supporter le mal avant d'en faire part à la maquerelle ? se demandait-elle en servant deux coupes : une de vin, l'autre de groseille. Se donner sans se donner ... une fois dans les griffes d'un client, elle doutait d'avoir la force de s'échapper pour venir se plaindre. Non, elle le laisserait certainement faire d'elle ce qu'il voudrait. Un tremblement la parcourut. Elle soupira et se lécha les doigts éclaboussés de groseille avant de sortir de derrière le bar.

Le vin dans la main droite, la groseille dans la main gauche ... se répéta-t-elle tout le long du chemin pour ne pas se tromper. Pour ne pas penser non plus.
Approcher avec grâce, afficher un gentil sourire, regarder le marquis dans les yeux et proposer :


Un verre de vin vous ferait-il plaisir ?

Lui coller le verre dans la main sans attendre la réponse. Le bon verre. Et s'assoir en face de lui. Croiser les jambes avec élégance. Comme la Succube.

Je m'appelle Ariane.

Thorvald_ a écrit:
[Promenons-nous, pendant que le loup y est.]

Si j'avais un doute, vous l'avez effacé : personne d'autre que la police ne vient quêter la vérité aux Miracles. Les Miracles ne donnent à voir que ce que l'on est prêt à recevoir. L'on vient s'y perdre ou y rêver, mais sa noirceur glauque y dissimule toute réalité. D'ailleurs ...

Le colosse, sans relâcher sa prise sur le bras d'Alandrisse, scruta la rue. Des ombres furtives et lugubres essuyaient les murs. Au loin, la lanterne de la Rose bravait les premiers rayons du soleil. Il reposa les yeux sur la jeune femme et susurra :

On dirait que vous avez choisi la première option. Perdue ... et sans escorte. Le mieux est encore que je vous raccompagne hors du labyrinthe, avant qu'il ne me prenne l'envie de vous laisser à votre sort parmi les courriens avides de chair fraîche ... ou de vous enrôler de force à la Rose Pourpre. Mmmh ? vous feriez une belle catin.

Et pour accompagner ses dires, le gardien vint palper sa croupe à travers le tissu. Tout en restant sur le qui-vive, il prenait un malin plaisir à la tourmenter. Risquer sa vie aux Miracles pour une pauvre femme tombée par la fenêtre, c'était vraiment noble et altruiste ... mais dépourvu de jugeote. Sans compter qu'ici, nul n'était soumis à la loi des Royaumes. Seuls les plus forts pouvaient prétendre à un bout de royauté.

Soudain, se décidant, le Colosse entraîna la demoiselle, l'obligeant à suivre son pas de géant. Il remonta la rue, repassa devant la Rose, bifurqua à l'angle et, derrière le bâtiment, trouva effectivement la pauvre Madeleine.


Ce cadavre-ci vous siérait-il plus ? Est-il un peu plus frais ? Plus à votre goût ?

Le ton était à l'écœurement. La tenant par le bras, il la força à regarder le visage tordu de la vieille femme. Un mince filet de sang avant coulé du nez. Un peu plus loin, à la mare noire dans laquelle elle avait trempé, un chat malingre était venu laper, bravant la présence des humains tant sa faim était grande.

C'est alors seulement que Thorvald se rendit compte de la présence d'une inconnue ...
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MessageSujet: Re: [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles   [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles EmptySam 18 Déc 2010 - 18:16

Li_Rnoukeu a écrit:

Il avait passé tout l'été plié en deux, le nez au sol, pour collecter des simples le jour. Le soir, il les avait mises à sécher ou en avait fait des breuvages dont il espérait bien en tirer grand profit.

Il avait une quarantaine d'années mais en paraissait facilement vingt de plus. La voute de son dos, à force de passer le plus grande partie de l'année plié en deux pour récolter les simples, amplifiait son apparence de vieillard. Les cheveux poivre et sel, des vêtements éculés, et le bâton sur lequel il s'appuyait confortait le passant qu'il devait être aussi vieux que Mathusalem. Pourtant, si on se donnait la peine de se pencher pour regarder son visage, penché vers le sol du fait de la courbure dorsale, on aurait pu remarquer que les rides ne lui avaient pas encore envahit la face. Mais rare étaient celles ou ceux qui s'en donnaient la peine.

Sa collecte des simples le mena cette année dans les environs de Paris. Ce serait un bon endroit pour y passer l'hiver et remplir sa bourse. Les souffreteux ne devaient pas manquer dans une si grande ville ; C'était tout ce qu'il demandait à la providence.
C'était la première fois qu'il entrait dans Paris.

Une taie d'oreiller bourrée d'herbes sèches accrochée aux épaules ballote mollement sur son dos, une besace sur l' épaule gauche lourdement remplies de fioles tintinnabulent au gré de sa démarche fatiguée, il arrive dans un quartier dont la population semble assez mal en point. Il se frotte les mains de voir autant de miséreux même si il sait que ceux-là n'ont pas de quoi le payer.
Des hommes et des femmes de toutes conditions arpentent les rues. Ceux-ci semble à même de le rémunérer. Mais il va falloir qu'il sache ce qui pourrait les intéresser. Dans chaque quartier, la demande est différente.
Tout en déambulant au hasard, soudain, il aperçoit une maison éclairée.

L'entrée semble assez calme.
Quel établissement cela peut-il bien être ? s'interroge t-il en marmottant.
Devant la porte, il tend l'oreille. Des bruits feutrés traverses à peine le bois. Ils sont trop faibles pour lui donner un indice.


- Bah, j'vais frapper la porte. Au pire, j'me ferai houspiller. Ce sera pas la première fois. Ni la dernière...

Il lève son bâton. BOUM ! BOUM ! BOUM ! Il reprend appui sur le bâton, tend l'oreille pour jauger la réaction à l'intérieur. Il se déplace juste à côté de la porte, une façon de ne pas se retrouver de front avec une personne agressive.


--Le_jeune_marquis a écrit:
Avec Agathe

Et moi Tancrède de Saint-Acace, Marquis de Richemont sur Crotone.

Répondit-il à Agathe d'une voix sans chaleur. Empoignant la coupe de vin, il s'arrosa le gosier d'une bonne lampée, et contemplait d'un oeil morne cet antre de la luxure, quand il avisa la fameuse Ariane en train de le regarder, encore.
Pris d'un accès de mauvaise humeur, il voulut la chasser d'un geste brusque, comme il le ferait avec un domestique. Mais son regard furieux coula sur la robe sombre de la blonde, l'échancrure de son corsage, ses jupons un peu courts, et la fureur se mua en curiosité.


Vous êtes là pour moi?

Sa réponse affirmative le décontenança quelque peu. Il pensait s'être fait oublier, dans son coin, avec son vin. Il ne savait pas combien on tenait dans ce lieu de malices à dépouiller chaque client, méticuleusement. La boisson, forte, lui tournait déjà la tête. L'oiselle semblait appétissante. Mais comment la manger?

Et là, c'est le drame. Empêtré dans ses pensées, le Marquis n'avait strictement aucune conversation pour une jeune catin. Solitaire et renfermé, il économisait davantage sa parole que ses écus. Le secours viendrait d'Agathe, mais que pourrait-elle dire? Elle semblait vraiment naïve et sans expérience, malgré une fausse assurance, laquelle tenait davantage de la copie que du naturel. C'était embarrassant. Frustrant même. Or, il faudrait à la jeune femme toute son habileté pour ouvrir sa coquille, sinon le Marquis, énervé par le vin, n'hésiterait pas à la congédier. Le faible hait les plus faibles que lui.

--Touchussenski a écrit:
Avec Ninon_de_lenclos

Le soviète en a les bajoues tremblotantes de voir la créature aux étoffes diaphanes et lèvres aux couleurs passion. Les courbes se déliant et les hanches ondulantes. Le tsar esquisse une grimaçe replète qui doit s'apparenter à un sourire. Son regard porcin dégoulinant sur les courbes de la catin, limace sur une fleur.

A ses côtés, son valet a les yeux qui brillent de colère et d'envie. Les traits figés, il s'exécute quand d'un geste le russe rance ordonne de servir la ... demoiselle ...

Le phoque échoué tapota de la nageoire à côté de lui afin d'attirer la donzelle près des lipides replis que cachaient ses chemises de soies noires et ses bijoux outranciers, espérant cacher le fond sous la forme. L'éclat des pierres se donnait beaucoup de mal pour aveugler les regards et éviter qu'ils ne s'attardent trop sur les masses gélatineuses du bonhomme. Jamais autant n'eût tenté de paraitre quiconque. Lui-même s'aveuglait de sa prestance et de ce titre qui ne lui accordaient pourtant que les plaisirs tarifés. Qu'importe, il prit de ses doigts boudinés la main fragile et la porta à ses lèvres, l'effleurant à peine ainsi que l'exigeait l'étiquette, s'obstinant à croire que la noblesse avait cours en ces lieux comme à la cours. Quoique la différence fut parfois bien floue ...

Compagnie ?? Vous boire avec moi, oui ?? Réchauffer moi de froid sibérien da ??? je grand dans mon pays ... visiter Parisss ... du vin, encore !!!!

Et de s'enfiler le millésime à la louche sous le regard courroucé de son valet qui dévorait la catin autant qu'il fusillait son maître. Bientôt ...

--Ninon_de_Lenclos a écrit:
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La douce Ninon docile ouvrière, telle une abeille obéissante à sa reine pris donc place à l'endroit même du tapotement manuel invitant avec un geste de tête signifiant un "oui" pour tenir compagnie. Sursaut lorsque la même main vient attraper la sienne pour un baisemain dont la lie auquelle elle appartient n'a cure. Le sourire se fends un peu davantage, essayons d'être agréable faute d'avoir envie de le distraire autrement...

C'est que de là où elle est le mastodonte lui paraît encore plus énorme et impressionant et que son ossature à elle...lui semble si fragile, facile à briser... Un regard vers le domestique qui lui tends le verre de vin que son maître à commander pour la brune estuvière. Remerciement muet d'un effleurement de doigt lorsqu'elle s'en saisit et constat d'une pseudo grimace contrariée quant à son arrivée, un froncement de sourcil qui ne s'attarde guère pour laisser place au masque séducteur de la catin.

Et face à la goulue absorption du rouge liquide par sa grasse (grâce), son pâle trempé de lèvres n'est là que pour faire bonne figure avant de répondre au slave d'une voix qui se veut ferme mais délicate.


C'est vot' première fois dans la capitale m'ssieur?parce qu'elle ne sait pas vraiment quoi dire d'autre, l'attirer aux bains de suite ne serait pas une bonne idée de suite...peut être devrait elle le faire boire davantage, cela fera marcher le commerce de la Rose!

Mais en même temps trop saoul qu'il serait parviendrait il à descendre aux étuves par l'escalier sinueux...Tant pis, elle devrait faire avec et l'emmener en bas plus tôt que trop tard...Où donc était rendue sa discrète adjuvante? Grands dieux, les bourrelets frappaient maintenant de toute leur horreur le regard de Ninon, respirer calmement, paraître...Paraître!


Un bain et un massage vous f'raient ils plaisir m'ssieur? C'la vous fera découvrir que'que chose d' courant à Paris!

Regard au domestique, allait il les accompagner aussi pour ce genre de chose...après tout cela se faisait, elle l'avait déjà vu aux bains où elle avait travaillé...Elle se rappelait même un certain épisode peu glorieux à ce sujet...Mais chassant bien vite le souvenir embarassant de ses pensées, elle prit un regard interrogatif se demandant ce qu'il adviendrait par la suite...

Lewisca a écrit:
A la traine…]


Goût amer dans la bouche, le repas que lui avait servi la maîtresse de ces lieux semblait vouloir faire chemin inverse quand la blondinette s’était vue attribuer le client aux milles replis…

L’autre professionnelle avec qui elle devait se partager ce gros lot, semblait s’en accomoder sans trop de peine, vie de comedienne qu’est le métier de catin, songea l’ingénue.
Ingénue certes mais revêche, alors que la belle brune entrainait le balourd, Lewisca fit un détour aux cuisines, chercher ses braies… pourvu qu’elle n’ait rien perdu de son contenu.

Elle musarda dans les poches, angoissée, le cœur bondit en sa poitrine quand elle trouva enfin ce qu’elle cherchait, les instruments de son salut.
Craignant quelques remontrances elle se précipita dans le sillage de la belle et de l’éléphantesque bête.

Yeux aguicheurs et sourire mielleux, une œillade au messire, pirouette pour entrainer sa..collègue plus avant, en confidence.

A mots voilés, mimant quelque attirance saphique, ses doigts fins attirent le visage de Ninon, et du bout des lèvres lui adresse ces mots :

J’ai une autre alternative que de se coltiner c’te dégueulasse, libre à toi de finir écrasée là-dessous, je ne veux pas de ça pour tu sais…la première fois. Fais-moi signe si tu me suis oui, ou non.

Bien qu’elle tentait de paraître sûre d’elle, elle était certaine qu’en femme d’expérience, l’incendiaire avait pu sentir sa crainte qui montait en elle à la vitesse d’un raz-de-marée.

Un rire, dont elle tenta de cacher sa nervosité, franchit ses lèvres purpurines. Elle alla rejoindre l’homme au dialecte inconnu.

Enjôleuse dit :

Point de froid chez nous, messire, puis lui tendant une autre coupe de vin,
à Paris vous ne connaîtrez que le feu présent entre les cuisses de ces dames, le velours de notre peau, l’incendie du théâtre des passions ici-même…


Elle sourit, forcée, joue le jeu à fond avant de se tourner de nouveau vers sa complice, ses azurs plantés dans les siens, un message :

Ne me lâche pas .

--.ariane. a écrit:
[RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles Ariane

Oui je suis là pour vous, Tancrède ... C'était drôlement râpeux à prononcer, comme une bouchée de graviers. Aussi râpeux que le regard réprobateur qui glissait sur elle, la jaugeant comme si elle n'avait pas été assez bien pour la Rose. La veille encore, un tel client aurait eu raison d'elle. Mais aujourd'hui, il la confortait dans sa décision. Elle serait catin de la Rose, elle en avait l'étoffe, la force commençait à poindre, la beauté peut-être un peu aussi ... à voir ce qui se reflétait dans le regard des hommes d'habitude. Et paradoxalement, le dédain de cet homme-là la rendait plus forte.
... la Succube m'a choisie tout exprès pour répondre à vos désirs. Et ce verre n'est qu'un début ...

Ariane regarda le verre du Marquis, dont il avait déjà à demi englouti le contenu. Nerveux sans doute. Elle l'imita avec la groseille qui ne lui tournerait certainement pas la tête, mais qui lui colora discrètement les lèvres. Ses yeux sombres balayèrent la salle, s'attardèrent sur le libidineux client qui n'aurait pas assez des deux filles pour caresser ses hectares d'épiderme, puis revinrent à Tancrède. Elle souriait.


Pensez-vous que ses choix soient judicieux ? Moi, je trouve que oui ! Je préfère vous tenir compagnie que descendre étriller ce gros bonhomme aux bains. Elle rit doucement. Elle était consciente qu'elle faisait la conversation toute seule, mais s'accommodait des silences de l'homme, tant que ses yeux étaient sur elle et sur son décolleté. Elle prenait le dessus, pendant qu'elle le pouvait encore. La suite ne lui laisserait peut-être pas ce loisir. Il semble terriblement riche. Vous croyez que ce sont de vraies pierres ? Je n'en ai jamais vu de si grosses. Pas même à la Rose.
D'ailleurs ... je ne vous ai jamais vu ici, vous êtes un nouveau client ?


Elle n'allait quand même pas lui dire qu'elle était toute neuve. Il aurait la surprise plus tard, quand la Succube lui annoncerait le tarif pour une vierge.
Le temps de se confier toute entière à un client était révolu. Il fallait se rendre à l'évidence, Liébault n'avait jamais eu l'intention de l'enlever sur son destrier blanc.
Vierge peut-être, mais plus aussi cruche.
Et toi mon minet, tu vas devoir aligner l'or, pensait-elle en le couvant de regards d'oiselle délicate en attendant sa réponse ...

--Balmung a écrit:
[RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles Balmung

Le vieux avait finit par se laisser convaincre. Un aller pour la Rose Pourpre. En faisant un petit détour, histoire de voir s'il y a eut quelques pousses aux Miracles. Le Borgne dans sa petite promenade avait cru voir un nouveau... Bal ? Son esprit le travaillait beaucoup ces temps ci, surement une hallucination peut être dû aux remords d'avoir fait flamber un jeu de carte de tarot ? Le passé était loin derrière lui et il semblait avoir tout perdu. La Mort qui s'approchait surement.

Enfin plus que quelques pas. Un homme se tient devant la porte du Bordel. Balmung passe devant lui et tente sa chance. La Rose Pourpre est ouverte et il y a surement du monde à l'intérieur. Il se retourna alors et fit un non de la tête en dévisageant celui qui attendait... Comme pour lui dire qu'il n'avait rien à faire ici. Pas besoin de s'attarder dans le vestibule, il n'avait pas prit son arme, préférant la caché dans son quartier plutôt que de la laisser dans les mains d'un videur. D'ailleurs, il n'y a personne... Le Gardien serait il partit faire un tour ? L'odeur vint inonder ses narines. Celle ci ne venait que souligner la puanteur d'un homme qui n'a pas touché l'eau depuis un mois. Balmung s'aventura afin de trouver la pièce principale...

L'Azur avait un peu changé. Sa barbe blanche le rendait un peu plus vieux, il avait perdu un peu de poids mais sa carrure restait imposante bien qu'il n'était pas si grand que ça, et ses chicots, il en avait presque plus. Cependant, son globe blanc roulant par moment dans son orbite et son oeil azur étaient les mêmes et son regard ne tromper pas son identité. Fier bien que troublé. Mauvaise mine ? Mais avait il déjà eut bonne mine ici , à la Cour ? Son entrée ne devait pas être passé inaperçu, surtout qu'il restait planté là comme une fougère, attendant peut être que l'on s'occupe de lui ? La salle n'était pas pleine à craquer, peut être à cause de l'heure ? Une main se posa sur la partie gauche de son front, ses yeux se plissèrent légèrement. Mal de tête passager. Le bourdonnement d'un sentiment qui n'avait plus lieu d'être, la fidélité. Alors qu'un prénom lui arrivait sur le bout de la langue, un épais voile blanc se propagea dans sa tête. Qui cherchait il ? Balmung secoua discrètement la tête, pas de mouvements brusques, ses souvenirs devenaient poussière, il ne voulait plus trop réfléchir. De la détente... Ne pas penser...


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MessageSujet: Re: [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles   [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles EmptyMer 5 Jan 2011 - 15:06

--Le_jeune_marquis a écrit:
Elle a un joli rire. En réponse, il sourit. Il commence à la trouver intéressante. Elle parle de ce russe comme s'il était une bête, et Tancrède s'accorde sur ce point avec elle. Premier acquiescement. Première complicité.
Le désir, insidieux courant, commence à poindre. Il a vécu tant d'émotions ce jour! La fuite, la cavale, la peur, le doute. L'inconnu enfin. L'inconnue maintenant.
Si fragile et si méprisable, pourtant si désirable. Oui, le désir emporte tout, les jugements, les préjugés, le dédain comme la fierté. Elle est jolie, quand elle est moins timide. Elle a de l'esprit, sous sa coquille. Elle semble coquine, cette musaraigne. En deux mots trois mouvements, il a changé d'avis sur elle.
Ici, dans ce bordel, tout est instable, et lui, fils de la terre arraché de son sol, ne l'est pas moins dans ses sentiments. Alors, tout n'est pas gagné pour la donzelle. Comme il s'ouvre, il peut se braquer vite, se renfermer sur soi, retourner dans sa chambre de son château immense, et seul.
Pour l'heure, la curiosité domine. Il la dévisage, prend soin de la détailler le plus discrètement du monde: elle n'est rien, comparé à lui, mais elle est femme et c'est important. Comment donc est son corps? Quelle est la couleur de son intimité? Le parfum de sa peau? Serait-il capable de lui donner du plaisir? Sera-t-il possible qu'il en prenne?


Oui, je suis un client nouveau, pour ce genre d'endroits. Je ne savais même pas, avant de venir à Paris, que telle place existait dans le Royaume...

Les questions qu'il se pose suscitent curiosité, et attirance. Il s'imagine avec elle. Il la déshabille et la rhabille, pour mieux déchirer ses vêtements, plus d'une fois dans son esprit. Certes, il la voulait grasse et plantureuse, et c'est une souris qui se présente à lui. Mais la souris a quelques formes, certaines courbes.
Envie d'égarer sa main comme on caresse un gobelet d'étain, tout en finesse et doigté. Envie de savoir la couleur de ses yeux quand elle gémit de plaisir, de savoir si ces lèvres deviennent blanches d'excitation. Le garçon d'écurie lui a raconté des choses....Il se souvient maintenant pourquoi il est venu. Il a envie de voir ces choses. Serait-elle à la hauteur?


Je viens d'un endroit isolé, sur une terre oubliée des rois, où les coteaux s'étendent à perte de vue. Nous sommes maître de nombreuses vignes, et nos vins nous procurent des revenus confortables...

Autrement dit, il pourrait acheter chaque mèche de sa blonde chevelure pour un écu d'argent. D'ailleurs, il pourrait la prendre à son service, au château....
Mille pensées perverses surgissent comme des flammes jetées sur une forêt de pins. Tout brûle. Tancrède réalise ce que le pouvoir peut lui donner, soudain. Il oublie la morale, il oublie l'Eglise et les sermons du prêtre. Elle est là, prête à se donner à lui, plus généreuse que tous les saints du Paradis.


D'ailleurs, en voici un échantillon.

Sa main, blanche de lait, se glisse dans une poche finement brodée, dans un pourpoint de laine ordinaire. Elle tire, brillante sous les chandelles, une pièce de monnaie lourde en valeur, et lui tend, comme on tend une friandise à un enfant. Ses prunelles grises la regardent avec intensité, ses épaules, un peu étroite, se gonflent de fierté. C'est si nouveau pour lui, si étrange, si puissant! Le désir de partir semble déjà loin.

Voulez-vous en voir d'autres?

Il est sincère, car il se sent fort d'être si riche. Il ne lui vient pas à l'idée de faire du chantage, de lui demander de se déshabiller en échange de sa bourse ou d'autres choses de ce genre. Non, ce qui lui plait, c'est le désir qu'il voit dans les yeux de la belle quand les écus miroitent dans sa main. Il aime l'éclat pervers de ses pupilles. Il aime à croire qu'elle ferait tout pour de l'argent, qu'elle le considère comme un grand seigneur des légendes. Dans cet endroit où tout l'écrase, le décor comme la faune qui l'habite, il aime à se sentir grand devant elle. Est-ce bien ce qu'il constate, ou une illusion?

Bartholomaus a écrit:
Ah Paris!
Aux oreilles de
Bartholomäus Grandier ce nom sonnait tel Sodome. La cité des vices interdits.

Le lyonnais avait quitté sa très chère Lyon pour un pèlerinage à Mâcon pour y visiter le foie invincible et le coeur généreux de la Sainte Boulasse, enchâssés dans un reliquaire d'or. Car l'ivrogne vouait un intense culte à la sainte martyr. Après s'être enivré de prières et de bière devant la relique, le gone quitta la Bourgogne pour se diriger vers le vrai but de son voyage, le Limousin. Mais son meilleur ami, Feu Garnulf Knotwise, lui avait souvent parlé du Bordel Liquoré de dame Xenedra dans la Cour des Miracles. Et comme les bonnes maisons de passes étaient plutôt rares à Lyon par ces temps, et que Bartholomäus était un être assez lubrique, il se dit que le détour valait la peine.

C'est ainsi que l'étrange bonhomme se ramassa à Paris. Il traversa la capitale d'un pas rapide, se dirigeant droit à la Cour des Miracles. Arrivé dans cet horrible ghetto malfamé, qu'il ne visitait que pour la deuxième ou troisième fois, il se senti tout à fait à l'aise. Il se baladait d'un pied léger, souriant d'un air goguenard en rencontrant mendiants, prostitués, brigands, larronneaux, gueux, débauchés, loqueteux, ivrognes, fous, soudards, capelands, vagabonds, miséreux, prêcheurs, ribaudailles, clochards, musicailleux, matagots, cagots, sicaires, biberoneurs, fanatiques, rimailleurs, noceurs, cabuseurs, japerailles, etc. Finalement en errant pendant plusieurs heures dans le petit quartier, repassant aux mêmes endroits plusieurs fois, il remarqua plusieurs fois une immense bâtisse aux vitres teintées ou couvertes de suie et autres saletés, affublés d'une jolie couleur pourpre. À voir les allés et venues, cet endroit avait clairement l'air d'une maison de prostitution. Bartholomäus Grandier alla s'asseoir en sous un porche en face de la Rose Pourpre et extirpa de son sac une rosette de Lyon et une pomme pourrie. Il dégusta goulûment son «festin» en regardant fixement le portier de l'établissement. Il dévisagea longuement le colosse, en mastiquant bruyamment d'une façon répugnante et en se léchant ses graisseuses babines. Puis le vieux gone se releva d'un bond, sans détourner son regard de Thorvald. D'un geste machinal, le gueux tapota sa bourse pour s'assurer de sa présence. Ouf, elle y était bien, toutes ses économies de journées à patrouiller comme milicien ou journalier s'y trouvaient. Heureusement que Bartholomäus avait traîné avec la pègre et connaissait quelques trucs des tires-laines, sans quoi, il n'aurait pas gardé longtemps son pécule en pareil lieu. Maintenant sécurisé, le gone traversa la rue d'une traite et alla se planter en face du portier. Il l'ignora un bon moment, occupant toute son attention à examiner la façade de la Rose Pourpre. Puis, il lui jeta un regard oblique, comme pour le lorgner de plus près. Bartholomäus était grand, mais ce colosse avait presque une tête de plus que lui. Grandier toisa le gardien du sanctuaire de luxure, puis déclara avec bonhomie :


Hého! Mon gars! Hep dubige!
Allons, moé c'tions Bartholomäus Grandier, vagabond gueusard d'son état.
J'avions ouïe par un d'mes potes, l'Feu Garnulf Knotwise, un bibard de première et un bon client d'goudailles, du Bordel Liquoré d'la dame Xenedra. Pigé?
J'm'étions guère trompé? C'bien ici, n'est-ce pas?

--Rixende a écrit:
[Dans la ruelle derrière la Rose Pourpre]

La brune redresse d'un coup sec sa capuche sur ses cheveux d'ébène et s'apprête à rejoindre ses compagnes restées plus loin. Elle capte un mouvement devant elle et se fige un instant.

C'est un chat qui vient de sauter sur le mur et qui la regarde de ses yeux jaunes étonnés. Le félin hésite un instant, se redresse pour humer l'air, puis saute lestement devant elle. Les yeux de la brune le suivent un instant, le regardent filer, tendu et stressé, vers la morte qui l'attire malgré le danger potentiel.


Chacun ses gouts, mon minou...pense t'elle..
Pas son truc à elle, les cadavres... encore moins dans une ruelle obscure et malfamée.


Dernier regard vers la femme qui l'a hélée dans la rue.
Elle pivote doucement sur elle-même et avance d'un pas pour partir, quand elle aperçoit du coin de l'œil, deux personnes au bout de la rue qui viennent vers elle. Elle s'arrête aussitôt, le visage tendu.
Soupir fatigué...


Un homme imposant et une femme...
Sous sa capuche, les ébènes de Rixende scrutent la pénombre, cherchent rapidement d'autres signes, peut être une cachette... Rien d'autre que le mur, contre lequel elle colle son dos.
Et s'ils la voient auprès du cadavre..?
Trop tard, de toutes façons, ils la verront forcément.
Observer.. pour mieux anticiper.. c'est tout ce qu'elle peut faire à présent.


Lentement, sa main glisse sous sa cape et tâte sa hanche sans trouver ce qu'elle cherche. Sa dague lui manque comme jamais. Les muscles tendus, ses yeux détaillent le couple qui approche.
Des amoureux ?..
La femme trainasse un peu... moui, un peu rétive, la donzelle... Pas là de son plein grée ?
C'est de l'homme dont il faut se méfier.

La jeune fille ne bouge plus.. ne respire presque plus quand le couple passe à son niveau dans la demi pénombre du matin. Elle les dévisage sans broncher, le dos contre le mur.
Les yeux ronds et écarquillés, elle voit l'homme diriger la femme directement vers le cadavre...
… Il savait ! Qui est-il ?


Un léger agacement, un léger mouvement du corps... peut être un léger murmure est il sorti de sa bouche malgré elle.. ? Le molosse tourne son visage dans sa direction... Il l'a vue.

Le visage crispé, elle s'assure de sa capuche, resserre sa cape autour d' elle. Petit coup d'œil vers l'autre bout de la ruelle.. Personne...
A quoi bon tant de préparation finalement... L'imprévu est toujours au rendez vous quoi qu'on fasse.
Elle avance lentement vers eux et esquisse un léger sourire. De l'aplomb, maintenant, ma belle...


La demoiselle.. elle désigne la brune du menton... cherche un coup de main... rapport à la vieille qui a passé... Pourriez peut être l'aider ? Moi, j'ai à faire.. un peu plus loin...

De sa main gantée de noir, elle indique vaguement le bout de la rue. Ses ébènes se lèvent vers les yeux gris de l'homme, et le fixent un instant.
Décidément, rien ne se sera passé comme prévu.

--.ariane. a écrit:
[RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles Ariane

[Pour tout l'or du marquis]

Ariane sourit gentiment à l'homme qui entre. Vu de ses yeux de jeunette, il semble si vieux. Cherche-t-il réellement une fille ?
Sans attendre de réponse à cette question, elle se reconcentre sur Tancrède.

Il est plus beau quand il sourit. Et même, maintenant, il parle ! Ariane se sent fière d'elle. Pas victorieuse, non. Mais fière de l'intérêt qu'elle suscite. Elle sourit doucement, le laissant venir à elle, s'ouvrir et se dévoiler. Elle décroise les jambes dans un froissement d'étoffe, s'accoude au dossier du sofa, se met plus à l'aise dans les coussins après avoir abandonné son verre sur la table. Elle l'écoute avec attention et douceur, sans le couper, comme si elle avait fait ça toute sa vie. D'ailleurs oui, écouter, observer en silence, comme une petite souris, elle sait faire. Mais à la Rose le jeu en vaut une autre chandelle.

Elle écoute. Son vin, ses terres ... il la transporte en des lieux inconnus et magiques, elle qui n'a jamais mis les pieds hors de la Cour des Miracles. Elle ne sait même pas ce qu'est un "coteau", mais n'ose pas demander de peur de passer pour une enfant naïve.
Ce qu'elle commence à ne plus être tant.

Un échantillon ? elle suit sa main du regard, curieuse. Une main qui, visiblement n'a jamais coupé le raisin, lavé les barriques. Une main qui ne s'est jamais tendue à l'aumône. N'a volé d'aumônière. Ni ne s'est battue. Une main vierge.
Elle s'attend à le voir sortir une fiole de vin, dont il semble si friand, mais c'est une pièce brillante qui lui met sous le nez. La petite en loucherait presque. Son cœur fait trois bonds. Elle s'apprête à lui dire qu'il doit régler ça avec la Succube quand elle s'aperçoit que c'est un simple don, l'exhibition de son lourd potentiel, de son pouvoir peut-être. Mais de tout cela, elle se fiche, elle n'en croit pas ses yeux. Elle pense à tout ce qu'elle pourrait se payer ici, avec une once de son trésor. Elle pense aux habits chauds, à la viande pour ses petits frères. Alors oui, elle le voit comme son bienfaiteur, beau, assuré, grand seigneur. Il peut bien la dompter s'il veut, du moment que son or la sauve. De la morsure du froid, de la faim, de la boue du ruisseau.

Si elle en veut d'autres ? Un peu mon n'veu. La petite main potelé est venue happer la pièce avec vivacité. Le buste s'est imperceptiblement penché en avant.


Il me plairait d'en voir encore ... autant que d'en toucher.

Le sourire s'est fait un peu canaille.


Moi aussi, j'ai grandi sur une terre oubliée des rois. Oubliée de tous. Alors c'est grand honneur de vous recevoir ici, et de bénéficier de vos largesses ... et de vos attentions.


Son attention ... s'il paie bien ce sera déjà pas mal, se dit Ariane. Qu'en plus il ne la maltraite pas trop en la déflorant, c'est peut-être beaucoup demander. Des pensées perturbent son regard noir, parfois. De lui, l'entraînant à l'étage ... saura-t-il la conforter dans cet avenir qu'elle se forge ? Sera-t-elle putain, aimera-t-elle l'être ? Ou la dégoûtera-t-il à jamais des hommes ... Mais, inexorablement, l'or adoucit ses pensées, fait briller ses yeux et chauffe ses doigts.

--Le_jeune_marquis a écrit:
Entre deux rives

L'expression "grand honneur" déclenche en lui une furieuse excitation, aussitôt traduite au bas de son ventre par un raidissement brutal. Manquant de souffle, sa réponse pourtant fuse sans ambiguïtés:

Honneur est un bien grand mot pour une catin....

Lisant dans les yeux de la blonde, il ressent du mépris pour cet amour de l'argent, pour cette soumission à l'éclat brillant dans sa main. A-t-il capturé une étoile, qu'elle se prosterne devant lui? C'est oublier que la source de son pouvoir vient de cet argent, l'origine de sa puissance est viciée mais il est trop crédule pour s'en soucier.

Il la domine, c'est l'essentiel. Le chétif a trouvé une proie. Il sait à présent qu'elle fera tout pour le satisfaire, à un prix vraiment modique quand on n'a pas travaillé pour le gagner. Elle est comme un petit oiseau dans sa main, petit, fragile, vulnérable, et il se souvient que parfois il les écrasât entre ses doigts, en fermant les yeux. Peut-il l'écraser, elle aussi? Se demande-t-il en osant une main dans la blondeur de sa chevelure. Si elle est plus faible que lui, elle ne mérite aucune pitié.

Sous sa paume est cachée une autre pièce d'argent, et il la fait surgir devant les yeux d'Ariane, entre leurs regards, et il rit alors comme il n'a pas ri depuis qu'il se trouve en la capitale. A-t-elle vraiment apprécié sa phrase sur l'honneur des catins, il s'en fiche éperdument, elle est à lui désormais, elle est à lui et elle va lui faire connaître un autre monde, elle sera son guide, exclusif, la main qui l'entraîne, la hanche qui l'obsède. Elle criera, il se le promet.

Mais il y a encore, autour, trop d'agitation, de remous et de courants d'air qui traînent. Qu'il détourne son regard des prunelles dorées et c'est le danger de croiser l'air sévère d'un homme, de cet air qui semblerait être celui de son père et qui le poursuivrait pour la nuit entière, oui, même entre ces murs pourpres.

Il n'est pas à l'aise. Il veut se retrouver seule avec elle. Il a le désir, le pouvoir, la force et la confiance. Jamais avec un soldat du guet, ou avec les palefreniers du domaine, il n'a osé lever la tête quand ils évoquaient leurs faits de gloire, leurs souvenirs de femme. Elle, il la regarde sans avoir peur, et il la touche, un peu, du bout des doigts sur son genou tout lisse, sans avoir froid.

L''expérience de cette femme, il va en profiter, sans avoir honte de son ignorance. Elle va le conduire sur des chemins connus par elle, et lui montrer ce qu'il faut pour atteindre son Graal. Elle va calmer sa violence intérieure et attiser son désir, comme une experte des sens. Elle apaisera sa fièvre par le plus doux des remèdes. Il lui murmure:


J'ai beaucoup de choses à apprendre, et tu vas me les apprendre...Fais de moi un homme, et je te couvrirai d'or. Mais si je deviens femme, alors je serai comme ce russe....

La plaisanterie sonne agréablement à ses oreilles, et il rit encore, tel le séducteur qu'il n'est pas. Le chevalier déchire à coups d'épée les pages du missel: on n'imagine pas ce que l'éducation stricto-chrétienne peut faire. Toute la violence contenue dans ces livres de prière, le péché de chair désigné comme bestial, le Marquis y croit et s'imagine devenir une bête. Ariane est la tentation, la chair et le sang, la violence faite femme. Elle semble douce comme le miel, mais c'est l'Enfer qui brûle en ses entrailles. Elle a connu Adam et tous les hommes de cette terre. Tancrède vient après eux, euphorique: il est le premier des derniers, à l'apogée avant sa chute. Ensuite, il sera forgé homme et entamera le long périple vers la rédemption.
D'une voix tremblante d'impatience, il ordonne:


Trouve-nous une chambre, maintenant!

--Ninon_de_Lenclos a écrit:
[RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles 100616035030681611

Elle avait presque oublié la présence de la blondine...quand cette dernière sortant d'on ne savait où s'était précipitée à son côté dans une pirouette semblait il maîtrisée. A cet instant, elle s'était faite oreille confidente d'une étrange demande...

La bouche à quelques centimètres de la sienne allait elle écraser sa pulpe contre la sienne songea-t-elle un instant? Elle en avait vu des catins qui se plaisaient à allumer cette lueur vicieuse dans les yeux de clients...deux pour le prix d'une!L'étreinte sur son menton se relâcha alors que la donzelle allait s'installer de l'autre côté du Slave invité.

Que songeait donc à faire le moineau? Tuer l'imposant noble? Le droguer? Mais il en était hors de question, Ninon avait besoin d'argent, et ce dernier devenait source de richesse...elle venait à peine d'arriver et déjà les mots de la Reyne lui résonnaient en tête de nouveau:" Ne t'avises pas d'essayer de me rouler, j'ai l'oeil pour ces choses là et je ne suis pas charitable si on me joue des tours de fourbe."
Le froncement de sourcil contrarié fut à peine perceptible tellement il passa rapidement sur le visage pâle de la brunette qui commençait à manquer de sommeil.

Et durant le temps que toute cette réflexion chemine dans sa caboche, Lewisca s'est occupée de resservir le sire d'une coupe de vin et la fixe avec insistance attendant visiblement une réponse muette à sa proposition extravagante. Ninon se fends d'une légère moue qui pourrait signifier qu'elle n'a pas tellement envie de perdre son pactole mais qu'elle réfléchit à ses propos. Elles règleront ça une fois arrivée aux bains, la réserve d'onguents et d'huiles devraient suffire à cette conversation...Et après tout...la blonde pourrait bien s'occuper du domestique pense à ce moment là la belle estuvière...Qui sait peut être y gagneraient elles toutes les deux au fond...Beaucoup pour l'une...un peu moins pour l'autre.
Mais au moins, l'apprentissage serait mené...oui cette solution lui apparaît de plus en plus évidente...

Le sourire reparaît mutin et engageant, elle pose sa fine menotte sur l'impérial genou...


Alors tenté?

[RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles 101216010909947717

--Touchussenski a écrit:
Sa liposité plissa ses yeux dissimulés au fond de ses orbites , et sous ses paupières lourdes, dévisagea la blonde qui le ressert ... Un grognement désapprobateur ... même un naîf comme lui sentait qu'elle forçait le trait ... exagérant ses gestes ... il secoua la tête et vida sa coupe d'un trait, un filet s'échappant dans les replis de son menton multiple :

Tu parrler trrop ... je pas vouloir théâtre, je vouloir compagnie Da ? ... je vouloir vin encore ...

Il lui tendit la coupe asséchée et se tourna vers la brune qui l'invitait au bain ... bou diou, fallait une sacré baignoire hein ... Mais la brune lui avait tapé dans la prunelle grassouillette ... Il se mit à déblatérer en russo francois approximatif sur ses chasses à la cour du Tsar et ses aventures soviètes dont la véracité n'était que dans les esprits enivrés du pachyderme russe. Il se moquait bien qu'on le comprenne d'ailleurs . Mais à la fin ... achevant un énième coupe qu'il lança par dessus son épaule .. il hocha la tête ...

Da ... baigner ... avec toi ...Da ? ... toi ... jolie femme de Parrissse ...

Et d'éclater d'un rire ... oui ben facile mais quand même ... gras ... faisant tressauter en vaguelettes lipides l'encombrant embonpoint de sa gracieuseté . Puis il tenta, tel un éléphant de mer échoué de se sortir du canapé ... vite agacé ... il fit signe au maigre valet qui le tirait de toutes ses forces squeletiques ... Après maints effort de par et d'autre, c'est tout ruisselant de sueur que le russe fit quelques pas debout ... le front rouge d'efforts et de colère ... Il prit la brune par le bras et grogna :

Toi conduire moi ...

Et d'ajouter plus fort :

Et du vin encorrrrrrre !!!
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Chipie

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MessageSujet: Re: [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles   [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles EmptyMar 25 Jan 2011 - 19:23

--.ariane. a écrit:
[RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles Ariane

Il n'y a que deux choses qu'une catin puisse avoir trop grandes. Les pieds et ... le cœur. Ariane regarde ses petons tandis que le client ose une main sur sa blonde chevelure. Sans doute prendra-t-il cette vérification sommaire pour de l'humilité, pour de la soumission. Non, les pieds sont à bonne taille. Quant au cœur, Liébault le lui a asséché en ne l'emmenant pas sur son cheval blanc. Alors, non, elle, elle ne trouve pas que ses mots soient trop grands dans sa bouche.

Elle relève ses beaux yeux sombres et candides vers Tancrède. Comme elle aurait voulu qu'il lui parle encore de son domaine, qu'il lui conte le changement des saisons, les vendanges ! Ils auraient parlé encore, se seraient souri, auraient repoussé le moment ... Au lieu de cela, elle le laisse prendre une noire emprise sur elle. Tel un magicien diabolique, il fait apparaître une nouvelle pièce. Elle sourit aimablement puisqu'il rit. A nouveau elle lui laisse sur l'encolure la bride de l'orgueil. Ris, ris tant que tu peux. Moi je me soumettrai, puisque je suis à vendre. Toi, tu l'emporteras pas au paradis.

Mais c'est alors qu'au détour d'une phrase anodine, elle comprend la méprise. Il est ... il est puceau ?! Incroyable. Sa bouche enfantine s'ouvre en un o ébahi. Puis elle se met à rire, fraîche ingénue. Elle rit du quiproquo. Elle rit de les savoir tous deux innocents dans ce lieu de débauche, pures malgré l'arrogance et la témérité. Elle rit et lui, rit de sa plaisanterie sur le client Russe. Alors Ariane glisse un regard à ce dernier qui justement demande du vin "encorrrrre", et revient au marquis. Oui, laissons-le croire qu'on rit de la même chose. Mon statut me donnera un atout, une longueur d'avance, un pouvoir sur lui, peut-être ...


Trouve-nous une chambre, maintenant !
Tout de suite, gentil seigneur.


Le client est ferré. Il n'y a plus qu'à le laisser se vider de son or. Et quelques autres détails dont elle se chargera avec aisance, elle en est certaine désormais, puisqu'il est comme elle. C'est qu'elle ne sait pas comment sont éduqués les marquis. Elle s'imagine un propriétaire terrien empli d'affection pour son fils, et qui lui donne un tas d'or pour connaître l'amour dans les bras des plus belles putains de Paris. Et la plus belle de Paris, dans cet instant, c'est elle. C'est du moins ce qu'elle lit dans les pièces qu'il lui donne, ce qu'elle lit dans ses yeux impatients et dans le ton sec de sa voix.

Alors elle s'enhardit, glisse sa main dans la sienne et l'entraîne vers la Reine, passage obligé pour qui prétend cueillir un des pétales de la Rose ; elle se poste à ses côtés. Toutes deux le regardent désormais. Sera-t-il autorisé ? A travers les boucles rousses, Ariane avec des airs coquins chuchote à l'oreille de la Succube :


Chut, il ne sait pas que je suis vierge, mais il doit payer comme s'il savait.


Petit clin d'œil rassurant au client : elle plaide en sa faveur, pour sûr.

[RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles 110107123337385072

--Ninon_de_Lenclos a écrit:
[RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles 100616035030681611

Ah, le client est pas si bête que ça, il a senti que quelque chose ne tournait pas rond et le voilà qui rembarre sa blonde consoeur. Du vin encore, mais à ce rythme là il va s'endormir aussi vite qu'un bébé.
Oui remarque si ça peut éviter à Ninon de lui donner le sein comme à ces derniers...hé hé!

Enfin voilà que maintenant il lui raconte dans un langage presue inintelligible des histoires de quoi? De chasse à propos d'un tsar, mais la pauvrette sait pas même ce que c'est qu'un tsar, enfin, elle écoute quand même parce qu'après tout, elle est là pour ça et qu'en attendant il ne pose pas ses plissures sur sa peau de lait. Puis finalement, après quelques minutes de badineries diverses et variées, il se décide à vouloir l'accompagner aux bains! L'affaire est dans le sac, le poisson a mordu bien profond dans l'hameçon!

L'extirper du canapé ne fut pas mainte affaire à en croire la rougeur du pachyderne et de son valet! Enfin maintenant qu'il est debout, va falloir lui faire descendre les escaliers en colimaçons, ça promet aussi ça! Hochement de la tête pour signifier qu'on va aux bains, de toute façon, le règlement s'effectue auprès d'elle, elle s'en occupera une fois en bas, mais bien évidemment avant toute besogne, faudrait pas se faire escroquer tout de même!

Et voilà que bras dessus dessous, notre estuvière emmène le balourd vers la porte et le fait descendre par les escaliers vers les volutes vaporeuses de la cuve de pierre. Heureusement qu'on a pas des baquets uniquement, il ne rentrerait dans aucun! Elle ne prends pas garde à ceux qui suivent, peut être le valet, peut être Lewisca, elle n'en sait rien, elle se concentre surtout pour ne pas tomber vu que le masthodonte prends la quasi totalité de la marche ne lui laissant que peu de place!Tant pis pour le chaloupement du pas hein! Quoi que, elle doit tortiller quand même tellement cela ressemble à de l'acrobatie ce parcours!

Enfin, après ce laborieux passage, on arrive à destination! Ouf! Le bassin est là...accueillant, n'attendant plus que les corps à délasser. Les chandelles éclairent juste ce qu'il faut, l'eau est chauffée, voyons voir....Ninon, se retourne gracieusement vers le Russe, la main se tends en direction du sire, faut pas oublier l'essentiel!


On paye d'abord! Après, j'm'occupe du bain, du massage et d' c' qui vous fais plaisir m'ssieur! Même du vin!

Après réflexion, encore heureux que ce soit elle qui s'en occupe de ce grassouillet bonhomme, dans l'eau le corps ne pèse pas si lourd, elle mourra pas étouffée ce matin...Soulagement!

[RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles 101216010909947717

Grobatar a écrit:

Grob pénétra dans l'antre de la Rose. C'était pour lui le nec du bordel. le carosse de ces amis du claque. Si paris regorgeait de lascars et qu'les larçins faisaient fureurs, c'etait pas dans ce genre de lieu que les condés venaient fourrer le nez. Rien à voir avec son petit "paradis", aux pieds des pyrénées. Ici les filles sentaient bon les parfums exotiques, et pour sur, les lits sentaient le linge propre. Sur que la chtouille faisait autant de ravages , mais quand il y a l'argent pour camoufler tout ça, pas mal de michtonneux s'en balancent.
Grob observait avec l'oeil de l'amateur éclairé. Il avait laisser sa hache à l'auberge, histoire de ne pas se faire trop repérer par les soldats. Il gardait son surin en replis dans ses haut de chausses et se curait les dents avec un os de lapin. Il vit passer une donzelle guère plus vêtue qu'un ver à la sortie du bain. la reluquant du prose jusqu'aux roseaux, il siffla un petit coup, admiratif et aguicheur. Du haut de sa toise, son regard tombait pile poil dans le decolleté et y'avait rien de meilleur que de se laver les yeux dans le balconnet d'une fille de joie.

Lewisca a écrit:
[Sauvée par le gros..pardon le gong]

Ainsi donc le pachyderme ne voulait pas de sa présence. Bien que son ego s'en trouva sur le coup blessé, l'heure n'était pas à la vanité.
Elle s'en retourna donc, la Nébuleuse, reculant dans l'ombre jusque disparaître.
Restait à affronter la Reine des Roses...qu'allait-elle dire ? Comme réagirait-elle ? La renverrait-elle si elle n'avait pas pu en donner au lard pour son argent ?

Baste, ce bordel semblait assez couru, que sera sera se dit-elle quand elle parut devant la flamboyante maquerelle.

-On m'a congédiée.

Lacha-t-elle sans préambule ni autre fioriture. Tant pis pour la forme, la Blonde commençait à trouver sa journée bien longue, et tombait de fatigue

Lyhra a écrit:
D'un coté une partie remise -Lewisca- ce qui n'était pas bien grave vu l'affluence alors qu'il était encore tôt et de l'autre elle s'engageait avec du gros jeu, sa blanche colombe avait pris le jeune marquis entre les rets tissés par sa jeune beauté.

A l'une elle adressa un signe réconfortant, à l'autre un sourire attendri.

Attendri et ... ambitieux. Cette jeunesse là ferait des merveilles ici bas, ou bien alors des Miracles. De la graine de catin, ça pousserait en belle plante même à l'ombre de la Cour, ça s'épanouirait au soleil de l'or à défaut de celui du ciel.
Foi de maquerelle.

Ne crains rien ma toute belle, il va payer le jeunot. Tout ce qu'il a sur lui.
Et toi, tu en auras une belle part, fais moi confiance.


Élégamment la Succube se pencha vers le marquis qui se tenait là, dressé comme un piquet, et lui chuchota une somme proprement indécente à l'oreille. Pour sur qu'il avait de quoi, pour sur qu'Ariane en valait le moindre sou.

Et je vous offre le vin.
Elle pouvait, la somme indiquée représentait quelques caisses de cuvées réservées aux grandes tables du Royaume.

N'hésitez pas trop où elle vous filera entre les doigts...
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Chipie

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MessageSujet: Re: [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles   [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles EmptyMer 26 Jan 2011 - 7:56

--Le_jeune_marquis a écrit:
La Reyne Lyhra l'impressionne moins quand elle raconte des sottises. De l'hésitation? Fi, aucune! Enflammé comme un chevalier à l'heure du combat, il sent l'occasion d'être à la hauteur des figures de légende. Enfin, au moins de franchir la première étape qui les rapproche d'eux: la soumission d'une femme à leur charme. Trop longtemps dominé qu'il fut, le Marquis, qu'il sera enfin le dominant avec Ariane.
Et son regard, éclairé d'une lueur de gourmandise, de se poser sur la frêle jeune femme, quand il adresse des mots à la Reyne en réponse de ses avis, bien mal éclairés ceux-là.


Je paye assez pour qu'elle ne file pas de la nuit, sinon je payerai davantage pour la châtier...

Le front brûlant d'audace, il imagine soudain le fouet sur cette jolie peau blanche et manque de défaillir tant l'excitation le prend aux tripes. L'heure de la libération est enfin arrivée. Les longues années d'enfermement dans ce château sinistre ne vont plus être qu'un mauvais souvenir. L'or, maître du monde, ouvre les fenêtres de sa prison, maintenant qu'il est l'héritier mâle et unique de vastes domaines baignés de sueur paysanne. Oui, la Reyne peut monter ses prix, et les banalités* augmenteront pareilles.
Toujours les yeux posés sur Ariane, il lui commande:


Prends le vin et conduis-moi à la chambre...

Il est fier alors de prendre la posture d'un Marquis dans ce royaume de la décadence, mais c'est une posture fragile, aussi fragile qu'il est fluet, des tics nerveux agitent son pied gauche et son coeur galope dans sa poitrine, l'obligeant à aspirer de grandes goulées d'air.

[hrp]*Taxes seigneuriales sur les usages quotidiens, comme l'utilisation du moulin etc....[/hrp]

--.ariane. a écrit:
[RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles Ariane

Finalement, c'est sa candeur plus que sa virginité qu'elle vend. C'est sa fausse assurance mêlée de fraîcheur. Hier, vierge enfant, elle faisait peur aux hommes. Ce soir, insolente de sensualité, elle les soumettrait tous à ses genoux. Surtout ce naïf marquis dont la hâte ne fait aucun doute.

Il faudra inventer ensuite, garantir ce qu'elle l'a laisser imaginer : qu'elle est une experte en la matière. Mais pour l'instant, elle n'y pense pas. Elle se laisse prendre au jeu de la séduction, si facile. Elle se laisse prendre au plaisir de voir toute la tendresse et la satisfaction dans les yeux de la Succube. Elle se laisse prendre aussi à la tentation de l'argent.

Ses doigts ne tremblent pas, tandis qu'elle pose sur un plateau d'argent deux larges verres aux reflets pourpres et dorés, assortis de leur carafe où le vin ondule lentement. D'un signe de tête, elle demande une ultime confirmation à la Succube, dévoilant une légère pointe d'anxiété bien vite disparue quand elle se tourne vers Tancrède :


Suivez-moi ... mon maître.

Un léger sourire mutin succède à ces mots. Elle a déjà noté qu'il se gonfle d'importance quand on le considère. Certainement voudra-t-il qu'elle se plie à ses quatre volontés. Ou au moins qu'elle y joue. Souple et délicate, elle le devance, présentant à leurs yeux les caresses de ses boucles blondes sur son dos dénudé. Dans les escaliers, elle porte le plateau d'une main et de l'autre relève la robe noire sur ses mollets potelés. Elle ne pense qu'à son regard qui commence à répandre en elle le venin de l'angoisse. C'est pourtant sans hésiter qu'elle ouvre la porte de sa chambre et dépose le plateau sur un coffre.
Elle n'ose pas le regarder. Il va fermer la porte, la posséder du regard, il va ...


Désirez-vous goûter ce vin maintenant ou ... plus tard ?

Ça y est, elle s'est tournée vers lui, les joues roses, la poitrine haletante, en proie à une peur sourde. Peur ou hâte ou les deux mêlés ... Ses doigts restent en suspens auprès de la carafe. Le sourire se fait doux et interrogateur. Une hôtesse parfaite.
Fera-t-elle illusion encore longtemps ?


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Le_Jeune_Marquis a écrit:
Avant...

Il prend la coupe qu'elle lui tend d'une main légèrement tremblante. De peur, et lui fébrile de désir, il n'en tremble pas moins en portant le vin à ses lèvres. Regard d'un gris étincelant qui la dévisage, comme un aigle sur sa proie. Rapides gorgées qui s'enchaînent, sans prendre le temps de respirer, il tend sa coupe vide et attend qu'elle se remplisse, naturellement.

Et pendant!

Imagination. En son esprit il la voit, éclaboussée par le vin, le visage sanglant, sa jolie bouche déchirée par des cris stridents. Un sourire diabolique naît sur ses lèvres, les doigts serrés sur la coupe, il s'apprête à en jeter le contenu sur le joli minois blond. Elle semble avoir l'apparence d'un ange, mais c'est la figure que prend le démon pour mieux le tromper.
Soudain, c'est un tourbillon de pensées et d'images, des phrases pas finies, qui n'en finissent pas, des phrases que l'on voudrait saisir et qui s'échappent, des phrases collées les unes aux autres sans logique, des rimes et des ordres, des paroles douces et des mots durs, et des visions, des paysages, des figures, la campagne et Paris. Stressé, il tente de se calmer, de prendre du recul, mais tout est si près, trop près, la lumière l'éblouit, le plafond l'écrase, le sol se dérobe sous ses pieds.

"Nous y voilà, je deviens fou."

Une violente nausée l'envahit. Il essaye de la refouler, pâle sous l'effort. Un pas, deux pas en arrière, il chancelle. Sa main s'appuie sur le mur de la chambre. L'autre lâche la coupe et le vin se répand sur le plancher. Pris d'un hoquet, il ferme les yeux. Que lui arrive-t-il?
Tout simplement, le jeune marquis n'a jamais bu du vin si vite et si longtemps. Malade souvent, frêle et méprisé, il a été tenu à l'écart des banquets, ignore les tourments de l'alcool.
Une contraction le saisit. Fulgurant haut-le-coeur, qui le paralyse. Il n'a même pas le réflexe de se mettre dans un coin de la pièce. Une gerbe de vomi jaillit de sa bouche, longue traînée noirâtre qui s'écrase sur le sol. Les yeux écarquillés, sans comprendre, il subit de nouveaux spasmes, pénibles, et continue à vomir, dans un volume moins grand.
Quant tout s'arrête, haletant, le front glacé de sueur, il est complètement perdu. Serait-il malade? Faible face au vin? Boire est viril pourtant. Le désespoir pointe à l'horizon. Ses larmes, provoquées par l'effort de contraction, deviennent amères.

[hrp]: posté en parallèle dans le forum privé, à continuer ici...ou pas.[/hrp]

malvina_ a écrit:
[RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles 15-14

Rixende est restée à l'arrière, attirée par on ne sait quoi dans une ruelle. Mais qu'est ce qu'elle fout ? Elle veut faire capoter leur entrée ou quoi ? La blonde est loin d'etre patiente, elle trépigne, elle veut avancer et jette un oeil à la Chipie impassible.

Elle tente de voir si l'autre les voit, fais des signes, pas tres discrets mais peu importe. Elle se les gele à rester là, pis les clients vont et viennent, elles vont vraiment louper leur chance ! Un coup de coude à la brunette, son regard se fait brillant, où se reflete un éclat sournois
.

On y va ... elle nous rattrapera .....

Déjà son pas l'entraine vers la porte et son gardien, d'une démarche ondulante, elle n'hésitera pas à lui faire du charme pour entrer si cela est nécessaire et son sourire aguicheur s'immortalise sur son visage. Flute ! Pas de gardien ! Etrange d'ailleurs ... Au moins il leur sera facile de s'introduire aupres de la patronne.

--Chipie. a écrit:
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Coup d'oeil en direction de Rixende toujours dans la ruelle... Elle s'adresse à un couple susceptible d'aider la jeune femme qui l'a interpelée quelques minutes auparavant mais visiblement rien n'y fait...

Oui mais bon, il serait bon de profiter de l'absence momentanée du gardien de la Rose, pour faire enfin leur entrée... Depuis quelques minutes c'était le défilé aux portes de celle-ci, elles auraient sûrement moyen de faire leurs preuves... Et le plus tôt serait le mieux !

Quand un coup de coude malvinesque vint la tirer de ses reflexions...

Aïe ! Te sens pas obligée de me faire des bleus ou de me casser une côte !!!

Les émeraudes furibards mitraillent la Sournoise... Loin d'être impressionnée, la blonde lui lance...

On y va ... elle nous rattrapera .....

Chipie défroisse machinalement les plis de sa cape... Inspire et expire un grand coup, avant de suivre Malvina jusque dans la " fosse aux lions"... Enfin, elles entraient dans l'antre de la Succube dont la réputation n'était plus à faire à la Cour des Miracles ! Les choses sérieuses allaient enfin pouvoir commencer, en espérant que la maîtresse des lieux, accepte leurs services...

--Ethelle a écrit:
[Dehors, devant le cadavre de Mme Madeleine alors que pointe le jour]

Ethelle en était presque à abandonner la vieille morte à son triste sort. Mais quelque chose la retenait, malgré elle. La voir tomber, rendre l'âme devant elle, la liait d'une façon inexplicable au cadavre encore chaud. Et puis, ce regard étrange qui la fixait sans la voir, cette douleur que l'on sentait encore sur ses traits, ce sourire si étrange volant sur ses lèvres, ce chapelet serré qu'elle avait réussi à lui arracher des mains… Cette morte était on ne peut plus étrange.
Ce n'était pas le premier mort qu'elle voyait, pourtant. Un vieil oncle avait crevé à table, le nez dans sa soupe, alors que la gamine qu'elle était venait de lui servir. Son père s'était fait emporter par une saleté de maladie qui avait pourri tout son corps, faisant flotter dans la chaumière une odeur pestilentielle. Une odeur de mort. De mort-vivant même.

Mais cette femme…

Accroupie à ses côtés, Ethelle se demandait encore ce qu'elle devait faire de ce corps sans vie. Le laisser, au risque de voir les rapaces de la Cour lui arracher jusqu'au plus petit vêtement, puis les rats se repaitre de ses lambeaux de chair. Ou lui offrir une sépulture décente, celle due à tout enfant de Dieu, même si la brune était loin d'être croyante. Seulement comment faire… Elle se retrouvait seule dans cette foutue ruelle, sans même voir arriver les gens qu'elle avait aperçu à la fenêtre quelques instants plus tôt. Ses meurtriers peut-être ? Mais à vrai dire, elle se foutait complètement de savoir s'ils l'avaient poussé ou pas. Son seul souhait était de s'occuper du corps, pour pouvoir dormir tranquille. Déjà qu'elle avait un fou furieux accroché à ses basques à qui elle devait des sous, s'agirait pas de se coller en plus une vieille qui reviendrait la hanter parce qu'elle s'était pas occupé d'elle.

Le chat venant laper le sang encore tiède eut raison de ses questionnements. Se levant, Ethelle était bien décidée à trouver une solution pour virer ce corps de là, quand une voix se fit entendre. Sursautant, elle observa les nouveaux arrivants sans mot dire, le soleil dardant ses premiers rayons sur leurs visages. Son regard se baissa sur le cadavre, puis remonta sur l'homme et la femme. Et une peur irascible vint la prendre. Pour elle, pour eux, elle murmura, la voix cassée devant ce triste spectacle.


Non, enfin, c'est pas moi qui ai fait ça…

Ben ouais quoi, elle n'avait aucune envie de se retrouver dans des geôles puantes de la capitale pour un crime qu'elle n'avait pas commis.

La vieille… elle est tombée de là-haut !

Comme une gamine pris en faute essayant de se justifier, son doigt pointa la fenêtre d'où l'on pouvait voir les éclats de verre encore accroché au chambranle. Une troisième silhouette vint rejoindre la petite réunion improvisée. Celle-là même qui s'était éloignée un peu plus tôt, la laissant se débrouiller avec son fardeau.
Son regard se posa à nouveau sur la vieille, troublé.


Regardez-la… on peut pas la laisser là la pauvre.

Bon sang ma pauvre Ethelle, tu dois paraître bien pitoyable…
Un regard vers Thorvald. Un grand gaillard, des paluches hors normes et une carrure qui pourrait soulever n'importe quoi. Sauf qu'au lieu de lui filer un coup de paluche, il invite sa compagne à la regarder. C'était quoi ces deux là, un couple de pervers en quête de sensations fortes ou quoi ?
Le menton de la brune se lève, légèrement agacé, ils vont pas y passer des heures non plus, elle a un pactole à trouver sous huitaine elle !


Vous allez rester longtemps à nous regarder comme ça ou vous vous décidez à me donner un coup de main ?

--Touchussenski a écrit:
[ Suivant Ninon aux bains ...]

Le visage déjà rougeaud du vin et de l'effort pour extirper la massa slave du confortable canapé, Sa Grosseur, bedaine au vent, bourrelets dansant, suivit la main frêle et gracieuse de Ninon, disparaissant sous un pli de la taille. Le contact fut plutôt fugace alors qu'ils s'engageaient dans le colimaçon étroit menant au bain et qui, vu l'adipeuse corpulence, ne permettait pas une descente de front. Il posa la main boudinée sur l'épaule joliment dessinée de la brune, le regard ducal glissant sur les courbes de la brunes, en appréciant les lignes soulignées d'étoffes légères.
Lorsque les vapeurs des bains indiquèrent la proximité de leur destination, il hocha la tête, appréciateur en apercevant les cuves de pierre. Il tourna la tête vers la brune qui réclamait son paiement. Il en haussa un sourcil d'indignation, la lipe épaisse se tordant en une grimace qui se voulait boudeuse. Il leva une de ses mains et l'agita, impatient. Les lumières des chandelles faisaient étinceler les phalanges ornées de pierres.

Le valet apparut, aussi maigre que le russe était obèse. Le contraste était assez ironique et seule le russe semblait ne pas voir dans la silhouette filiforme la haine brûler. Cela ne l'empêcha pourtant pas de poser dans la féminine paume son dû, la dévisageant d'un regard malsain. Mais le russe aboya dans sa langue quelques mots et le valet mit quelques instants avant de hocher la tête et de remonter vers les salons afin de patienter.

Enfin seuls, le bibendum se mouva en un dandinement vers sa compagne d'un soir, ou d'une nuit . Il tapota sa chemise et ses vêtements :


Aider moi ... rretirrer ... comment dirrre vous .... haaa da .... chemise ...

Et sa chemise au russe aurait fourni une toile de tente. Dans la soie la plus fine, avec un gilet de brocard, décoré de fils d'or ... la surface de tissu à la revente aurait nourris des familles pendant des mois... Il tendit son bras vers les mains gracieuses de la brune. La belle et la bête version aquatique. La petite sirène et l'éléphant de mer sitôt l'imposant corps libre de ses murs textiles ...

Lyhra a écrit:
Mais bien sur...

Un coup d'oeil aigu trace une ligne abrupte acérée comme une flèche jusque dans le dos du Marquis entraîné par une Ariane qui chaloupe plus vraie que nature.

Mais bien sur... tout marquis que tu sois, toute rebondie qu'est ta bourse, cela ne te garantira de rien si le courroux de la Succube devait s'abattre sur toi, si tu touchais méchamment à son Ariane.
Si ce petit Marquis ne la traite pas correctement, Saint Foutre ! Il sera jeté au caniveau comme un rustre sous les crachats et les coups de talon pense t-elle, le front plissé d'une colère naissante devant l'image du jeune corps châtié.

Un bandeau cuivré ceint son front pâle, domptant foison de boucles, elle rajuste le tissu en lissant l'espace entre deux yeux verts d'orage.

Où est cette foutue bigote de Madeleine ? Disparue dans la nature. Elle avait du retrousser ses vilaines jupes et courir se mettre à l'abri des relents souffrés de la Rose.
Maudite vieille grenouille va. La maquerelle a d'autres chats à fouetter que de veiller à tout, il faut quelqu'un pour ça.
Allait-elle aussi marchander le prix du poisson aux étals des halles pour nourrir les filles, quérir les chandelles et choisir les étoffes ?!
A qui pouvait-on faire confiance dans ce coin des Royaumes ?
La présence rassurante de Thorvald lui manque, que fait-il donc derrière les tentures pour n'en point revenir ?

Il lui faut prendre sa poudre et pour la millième fois -au moins- elle mâche un juron bien senti au malheur de Shadahar le fourbe en faisant couler un filet de vin sur la mesure de poudre fine, pourpre (quel ironie !), la diluant dans les tanins.

Elle boit d'un coup, sentant le liquide lui fouetter la gorge.
Elle est en vie. C'est ça qui compte.
Et l'or du Marquis disparaît dans la cache.
A l'abri.

Puis s'en retourne, discrète, exhalant un souffle fleuri sur son passage, se jucher sur ce tabouret haut, son trône en quelque sorte.

--Ninon_de_Lenclos a écrit:
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L'haineux valet remplit sa tâche, payant la somme annoncée à haute voix par la brunette, et le temps que ce dernier soit chassé avec de russes paroles vers le haut de l'établissement, l'estuvière eut le temps de cacher son butin dans le lieu qu'elle avait repéré plus tôt dans ses explorations de la pièce!

Juste le temps de se retourner pour servir un sourire enjôleur au pachyderne et déjà la demande tombait, lui enlever sa chemise! Maintenant qu'il avait payé, elle n'avait plus vraiment le choix de toute manière! Allez, il le fallait!

Le délestant de ses boutons de manchettes, clous ornés, véritables parures, elle les déposa doucement sur la tablette qui se trouvait là pour celà, admirant la douceur de l'étoffe qu'elle venait de frôler. S'attaquant ensuite aux diverses boutonnage, elle put en voir les différentes brodures dorées, et constater qu'il s'agissait bel et bien de soieries! Que c'était doux et délicat...mais que c'était grand!!! Passant derière lui, elle le défit de cette première vesture, qu'elle s'empressa de déposer sur la chaise prévue à cet effet tout près de la précédente tablette.

Un nouveau regard vers la masse informe qui se situait sous ses yeux...et une prise de respiration ample...aussi ample que la tâche qui lui incomberait ensuite. Légère hésitation quant à la suite...mmmmmmmh se délester de sa transparente tunique ou le délester de ses nobles atours? Entre les deux son coeur balance...c'est à la seconde option que va sa préférence!

Et voilà la Ninon, qui se rapproche de nouveau de sa sérénissime adiposité pour lui délacer le haut de son futal de ses doigts agiles qui courent alors avec expérience sur les lacets...qu'allait elle découvrir là dessous?

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Thorvald_ a écrit:
[Ruelle adjacente]

Thorvald regarda la jeune fille s'éloigner. Il y avait du monde ici ... Puis répondit à Ethelle :


C'est la garde, ma petite. La garde aux Miracles, sous les allures diaphanes d'une donzelle éberluée.
A Alandrisse : Hé oui hein, tout ce sang, ça vous retourne et vous rend muette.

Il se tourna vers le corps et ajouta plus bas : Mais nous, on en a vus d'autres. C'est notre morte, on l'emporte et voila tout.

La Cour des Miracles est à nous. La prévôté de Paris peut aller se rhabiller. Ya plus rien à voir !


Le Thorvald s'excitait tout seul, parlant à la jeune femme agenouillée là, plus qu'à la visiteuse parisienne qui était à coup sûr une envoyée du Prévôt. Non mais c'est vrai quoi, la Cour avait ses règles, sa reine, ses lois. Ses petites habitudes (comme d'enterrer ses morts à la cave). Qu'ils aillent au diable les parisiens endimanchés.

Sur ce, il souleva Madeleine qui pesait une ânesse morte. Hésita à défoncer la porte de la cuisine à coup de bottes mais se ravisa et se tourna vers la jeune fille.


Ouvrez-moi, s'il vous plait.
...
Et faites pas cette tête, elle est tombée toute seule. On s'est disputés, elle est tombée. Je ne l'ai même pas poussée, je vous assure. Comme si ... comme si elle avait fui le diable, elle a reculé, reculé et ... plaf ! Comme une crêpe. Pas ma faute.

Dites donc vous, vous êtes bien jolie. Ça vous dirait de travailler à la Rose ? Au moins de venir voir ...


Oui, là comme ça, il n'était pas à son avantage, le Colosse. Toujours aussi peu doué pour recruter des filles. Vous parlez d'un pourvoyeur. Avec sa morte qui dégoulinait sur son épaule. Il la rechargea un peu (ça pesait) en attendant qu'Ethelle ouvre et, peut-être, réponde à l'invitation.

--Rixende a écrit:
[De la ruelle.. à la Rose]

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Le géant ne s'intéresse pas vraiment à elle, et elle recule doucement dans l'ombre, trop contente de se tirer de ce mauvais pas.
Dans un léger bruissement de vêtements, elle pivote soudainement et marche le plus vite qu'elle le peut, les mains serrées sur la cape qui dissimule sa toilette. Son cœur frappe sourdement dans sa poitrine lorsqu'elle arrive enfin devant la porte du bordel.

Les filles ne sont plus là.. elles sont probablement rentrées. Tout au moins, elle l'espère fortement. Il ne reste plus qu'à le vérifier.
Rixende pousse doucement la porte et découvre la Rose.

L'endroit respire le luxe. Les yeux de la brune n'en finissent pas d'errer d'un objet à l'autre, sur les riches miroirs et les tableaux accrochés aux murs. Mais surtout, Malvina et Chipie sont bien là, juste devant elle. Un soupire s'exhale avec peine de sa poitrine et elle essaie tant bien que mal de maitriser sa respiration. Foutu corset !

La brune rejette les pans de sa cape sur ses épaules nues, dévoilant sa robe rouge et se glisse doucement entre ses compagnes. D'un léger sourire, elle les rassure et les pousse doucement en avant pour les inciter à s'avancer avec elle. Ses yeux d'ébènes brillent comme jamais.
Les joues encore rougies par sa course, elle cherche du regard la patronne de ces lieux. Elle doit être bien fière de son établissement et de la réputation qui l'entoure. De nombreux clients sont encore en train d'attendre qu'on veuille bien s'occuper d'eux.
Ça tombe bien.. elles sont là pour ça...
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MessageSujet: Re: [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles   [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles EmptyDim 30 Jan 2011 - 17:31

--malvina_ a écrit:
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[Enfin a l'interieur de la Rose]

Rixende les avait enfin rejoint ! Elle semblait à l'aise dans l'endroit et les poussait en avant. Ouais mais bon, pas trop fort, c'est que se jeter dans la gueule du loup comme ca sans protection, ca relevait un peu de la stupidité ! Un coup d'oeil sur les clients, des gros, des vieux, des riches ...

*Oui, penses à ca Mal, des riches, des types aux poches pleines .....*

Aguicheuse, elle rajusta son décolleté en l'ouvrant un peu plus, abaissant les bretelles de sa robe sur ses épaules et pris une demarche langoureuse, un tantinet vulgaire.

Reportant son attention devant elle, elle se demanda qui pouvait bien etre la patronne, cette fameuse terreur dont leur avaient parlé ceux qui avaient mis sur pied cette mission
.

Chipie .....où il est Nath ? Il devait pas faire le guet de l'intérieur ? souffla-t-elle à sa brune voisine.

--Ethelle a écrit:
La garde ?

Un regard noir s'abattit sur la donzelle aux côtés du géant. Qu'est-ce que venaient foutre des membres du guet parisien en plein milieu de la Cour des miracles ? La situation devenait de plus en plus risquée. Une morte, du sang, une Ethelle à ses côtés, et la garde qui se pointe au mauvais moment. Oups... avec le bol qu'elle avait, elle se retrouverait vraiment à croupir dans une cellule crasseuse entourée de rats et autres joyeusetés.
Un seul avantage, la brune avait moins peur des geôles que du fou furieux à qui elle devait un gros pactole. M'enfin, c'était pas une raison pour s'y laisser enfermer.

Ses prunelles se fichèrent dans celles de l'homme qui venait de s'accroupir devant le cadavre. Se baissait-il pour l'arrêter et l'emmener ?


Écoutez, j'y suis franchement pour rien, la vieille est tombée de la haut. R'gardez, y a même encore des bris de verre. Le.. le cadavre est encore chaud, j'aurais même pas eu le...

Quoi ? Il avait dit quoi ? Le beau brun avait soufflé quelques mots, qui dans un premier temps n'avaient pas attiré l'attention d'Ethelle, préoccupée qu'elle était de prouver son innocence.
Leur morte.
Leur cour des miracles.
Un soupir de soulagement passa ses lèvres. Il était de son côté.

Doucement, la brune se releva, un regard un peu plus moqueur accrochant celui de l'envoyée du prévôt. Évidemment, ils étaient à la Cour. Et évidemment, on avait plus de chances de s'en sortir en tant que hors la loi qu'en tant que garde.
Ses pas emboitèrent ceux du brun, qu'elle observa à la dérobée. Il lui semblait bien que c'était lui qu'elle avait aperçu derrière la fenêtre brisée. L'avait-il poussée la pauvre vieille ?
Arrivés devant la porte de la cave, il coupa court à ses questions. Mouais... la pauvre était tombée toute seule, bien sûr. Elle était quand même pas née de la dernière pluie, non plus. Mais bon, tout ça n'était pas ses histoires, et de savoir qui l'avait tuée ne la ferait pas revenir.

Poussant la porte d'un coup d'épaule, Ethelle le laissa entrer avant elle, puis referma l'huis. Un mince rayon de soleil passait à travers la serrure et sous la porte, éclairant légèrement leurs visages. Cet homme était on ne peut plus étonnant. Un cadavre dans les bras, et il se débrouillait quand même pour la flatter de manière peu subtile, pour finalement lui proposer de...

Vous me proposez du travail ?

La Rose. Le nom ne lui était forcément pas inconnu. Elle savait qui en était la tenancière, mais n'y avait jamais mis les pieds. Un sourire carnassier, une flamme qui brille au fond de ses prunelles, Ethelle voit soudain une solution se dessiner quant à cette dette.
La Succube... Voilà bien des années qu'elles ne s'étaient pas croisées toutes deux. Pour bien connaître la flamboyante rousse, la brune se doutait que la maitresse de maison devait bien tenir son lupanar, et que les écus devaient couler à flot pour ses filles. Argent facile, sauf qu'il faudrait trouver où la rouquine planquait son coffre.


Hmm, il faut voir...

Quelques pas et la brune se rapprocha de Thorvald, qui avait posé la morte au sol.

Et quel genre de... "travail" êtes-vous en train de me proposer ?


Ne pas se dévoiler tout de suite. Ils s'étaient rencontrés à peine quelques minutes auparavant et elle n'avait aucune idée de ce qu'il faisait à la Rose. Contrairement à sa patronne, qui se rappellerait sans aucun doute quelles étaient les spécialités de la brune...
Mais bon, pour l'instant, il n'était pas trop l'heure de parler de fouets, menottes, et autres jouets dont se servaient Ethelle avec ses anciens clients. Ils avaient une morte à gérer, là.
Faudrait bien aller la mettre quelque part, la pauvre. Attendre la prochaine nuit pour la balancer dans la seine, peut-être ?


Dites...
Qu'est-ce qu'on fait, on la remonte à l'étage ?
Ou on la laisse ici en attendant la nuit ? Faut trouver un drap, ou un grand tissu.
Je sais pas vous, mais son visage... brrr... il me colle la chair de poule.


Prunelles posées sur le visage de la morte, Ethelle ne se doutait en aucun cas des cadavres qui se trouvaient déjà enterrés sous leurs pieds. Et que la vieille subirait le même sort, pas plus tard que tout de suite.
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MessageSujet: Re: [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles   [RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles EmptyMar 15 Fév 2011 - 12:00

--Chipie. a écrit:
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Ah ! Rixende était enfin parvenue à se défaire de la jeune femme de la ruelle et avait fini par les rejoindre... Brune et blonde avaient eu le temps de se rendre présentables entre-temps, ôtant leur cape et réajustant bustiers et jupes afin de mettre leurs atouts en valeur... C'était peut-être un peu trop mais après tout, ici c'était la maison des plaisirs et si l'on en divulgait pas un maximum sans tomber dans l'éxagération, ça va de soi, bah on obtenait rien...

Les donzelles poireautaient toujours devant la tenture... Devaient-elles s'introduire d'elles-mêmes auprès de la Succube ou était-il préférable que le gardien des lieux s'en charge ? Petit coup d'oeil alentours... En même temps, le fameux gardien n'était toujours pas revenu de sa balade... Alors ? Que faire ?


La brune absorbée par ses pensées, entendit de loin les chuchotis de la blonde...

Chipie .....où il est Nath ? Il devait pas faire le guet de l'intérieur ?

Haussement d'épaules... Comment voulait-elle qu'elle sache où était passé Nath ? Ou il se trouvait derrière le rideau, tenant compagnie à l'hôtesse, ou il avait déniché une donzelle avec qui fricoter l'air de rien, faisant un repérage des lieux sommaire... Ou alors, il n'était pas là, tout simplement ! Ce qui contrarierait finalement leur plan...

J'sais pas où il est ! Comment tu veux que je le sache ? J'suis pas sa mère !

Puis se tournant vers Rixende, lui décocha un regard relativement interrogatif et finit par lui souffler à l'oreille...

On fait quoi ? On continue de poireauter ici ou on tente de s'introduire auprès de la Succube...

Et de se taire, attendant que la brune donne son avis sur la question...

--Rixende a écrit:
[RP]La Rose Pourpre,Bordel des Miracles Mini_1011211134521223647164434


Pas besoin de regarder ses complices, Rixende devine qu'elles sont toutes deux impatientes d'être fixées enfin. Elles chuchotent, s'agacent de ne point bouger. La tension monte finalement mine de rien, et elle aussi s'exaspère de ne pas savoir si elles pourront travailler ici.
Chipie se tourne vers elle, lui demande son avis.. ça l'irrite encore plus. C'est qu'elle hésite, elle aussi... Que faire ?
Elle hausse les épaules à l'adresse de la brune qui la regarde, la mine boudeuse.

Droit devant elle, le comptoir l'appelle tel un phare dans la brume. D'un geste nerveux, elle tire sur son corset qui lui enserre la poitrine et appuie son épaule sur le mur. Il fait chaud aussi, même si dehors, le vent est glacial. Lentement, elle dégrafe sa cape qu'elle replie soigneusement et pose sur son épaule.

Derrière la tenture qu'elle écarte légèrement, les hommes attendent aussi. Certains fument. Ses ébènes effleurent chacun d'eux, les observent tranquillement, essayant de deviner à leur attitude ce qu'ils font dans leur vie. La plupart ont l'air d'être aisés, vu la bonne facture de leurs vêtements. Ou peut être ont ils revêtu pour l'occasion le plus beau costume de leur lingerie ?
Rixende esquisse un sourire. Elles ont fait la même chose ce soir. Elles aussi cherchent à plaire.

Elle caresse soudain l'espoir qu'un homme les aperçoive et vienne les rejoindre. Elles pourraient montrer leur savoir faire à la patronne. Sa main gantée de noir ouvre un peu plus la tenture, et elle laisse doucement tomber sa cape au sol pour mieux mettre en valeur sa belle poitrine. Ses yeux sombres cherchent une proie improbable, un mâle plus pressé que d'autres... son visage se fend d'un sourire mystérieux et se fixe sur un homme au hasard.

Sadnezz a écrit:
[Porte de l'établissement]

L'oeil brillant et l'esprit clairvoyant, la Corleone s'approcha à pas mesurés de la Rose. Elle savait que les filles des Crocs Rouges oeuvraient , certainement déjà à l'intérieur vu que leurs visage n'était pas de ceux qui pouvaient être présents devant le lupanar. Marquant un temps de pause, elle vit que personne ne gardait l'entrée. La belle aubaine... Ou pas. Car sa tâche première n'était-elle pas de tenir le crachoir à son cerbère..? A défaut d'autre chose. Dans ses poches les fioles du doux poison resteraient bien au chaud cette fois, elle ne s'était pas déplacée pour vendre à la tenancière ses effluves de la mort... Une autre fois peut-être. La brune laissa courir son regard sur la main sculptée, heurtoir qui ornait la porte du bordel, elle lui inspira l'envie de la toucher, mais des bruits de pas dans la rue la ramenèrent à sa situation.

A pas de velours, elle mit un pied dans la Rose... Juste assez pour ne pas rester dehors mais point trop pour pouvoir passer encore inaperçue des filles. Elles étaient là. L'italienne observa un instant les jouvencelles qui roulaient des hanches , pour que vive les Crocs. Elles lui rappelèrent son tendron, tendron qui n'était plus et qui en l'abandonnant lui avait laissé quelques rides au coin des yeux.

Maintenant, tout n'était qu'une question de temps. Viendras tu cerbère? Elle resta donc au seuil, visible de l'intérieur de l'antre des plaisir comme de l'extérieur, parant à toutes les éventualités d'arrivées surprises... S'il était là, il la verrait bien vite. Elle l'avait déjà observé, à la faveur des nuits où il montrait son visage à la rue. Le Gardien de la Rose. S'adossant dans l'embrasure, elle fouilla les flancs de son corset.

Sad sortit une dague au pommeau incrusté de carmin et joua ostensiblement avec. Les armes n'étaient jamais trop les bienvenues devant les portes de la bergerie... Oui, il la remarquerait bien assez tôt.

Thorvald_ a écrit:
Thorvald se nettoyait les mains à la cuisine. De grosses mains qui se mouvaient délicatement dans la bassine d'eau. De grosses mains douces, à qui l'on aurait donné le bon dieu sans confession, mais qui venaient pourtant d'enterrer Madame Madeleine à la cave. Dans un linceul de toile.

La cérémonie fut brève. Même sans prière ni prêtre, elle rejoindrait certainement son seigneur qu'elle adulait tant.
Quand même ... elle continuait à lui faire froid dans le dos cette vieille bigote. Ce pétale de bénitier ... tombé à la Rose par erreur sans doute. Car si ç'avait été intentionnel, c'était vraiment tordu.

Quoique ... Madame Madeleine était sacrément tordue. Le colosse secoua lentement la tête pour chasser ses dernières pensées pour elle. Puis il se tourna vers Ethelle en se séchant les mains et en l'invitant à se laver elle aussi.

Pour une entrée en matière, l'inhumation était un concept étrange. Drôle d'accueil.
Il lui sourit.


Merci pour votre aide.

Il la regarda. Examina ses réactions. Elle ne semblait pas trop traumatisée par le macabre épisode.

Je suis Thorvald, gardien de la Rose. Venez donc visiter, je vous présenterai La Succube. Notre Reine ...

A ces mots, une lueur anima ses yeux gris, ostensible témoin des flèches qui lui dardaient le cœur.

Ma Reine ...

Du monde était entré en son absence. Une des filles avait été aperçue dehors. La porte avait été laissée trop longtemps seule ... la main de bronze était devenue désobéissante et muette. Il allait devoir y remédier, mais auparavant ...

Il prit la chaude main de La Succube et déposa au creux du poignet un mordant baiser. Puis il chuchota :


Madeleine n'est plus.

Voici Ethelle. Fossoyeuse à ses heures, mais ...

Il posa une fesse sur le royal tabouret, et ils la regardèrent ensemble :

n'est-elle pas charmante ? Moi, elle m'inspire ...

... quoi, il ne le dit pas, et se contenta d'une discrète caresse sur la taille de la flamboyante rousse en s'en allant vers la porte. Sa porte. Son entrée.
Sa place en fin de compte. En attendant son autre place dans le voluptueux coquillage à l'étage. Le royal parfum le poursuivait encore avec délice ... Elle le rendait fou.


Le coffre des armes est ici, demoiselle. A moins que vous ne vouliez tuer quelqu'un ?

Si elle répondait non, cela l'arrangerait. Il avait eu sa dose de morts, cette nuit.

Sadnezz a écrit:
Lorsqu'elle le vit enfin apparaitre, elle figea son geste une seconde. Une infime seconde, pour mieux le détailler, sans faux semblants, pour mieux le mettre à nu. Puis la dague se remit à danser, indolente, entre les mains de la Corleone.

Longtemps que je t'observe cerbère, longtemps que j'attendais de te voir de plus près..

C'est ce que son regard lui dis, mais qu'il ne peut saisir, et quel dommage... Elle ne cille pas lorsqu'il l'appelle damoiselle, pourtant la réflexion courante la fait tiquer en d'autres heures et d'autre lieux. Elle ne fait pas si jeune que ça, et la flatterie est presque mal placée, du moins ce qu'elle préfère accueillir comme une flatterie. Mais pour les beaux yeux gris de la créature gardienne de cette maison pourpre, elle tait la froideur, laisse de coté le sarcasme.


Tuer l'ennui m'irait...


Sad fit encore rouler le pommeau serti quelques secondes entre ses doigts et finalement obtempéra à l'ordre subliminal de l'homme. Il n'était pas question de perdre de vue son but premier, et se perdre dans une mutique contemplation ne la satisfaisait plus depuis quelques nuits.

Discret coup d'oeil aux filles, dicret et difficile, vu la carrure qui barrait sa vue et son chemin... Sad laissa vagabonder ses prunelles impudiques sur le visage presque androgyne de celui dont elle n'avait jamais su le nom.. L'anneau à son oreille ne pouvait qu'attirer le regard, et la pierrerie sombre qui l'ornait se mariait à merveille avec les idées qui traversaient l'esprit de l'italienne.

Dans un soupir et sans cesser de le regarder, un fin poinçon fut délogé d'une armature de son corset mais elle garda soigneusement ses botaniques marchandises dans les poches... Le tout lui fut tendu, par pur envie de contact.

Thorvald_ a écrit:
Tuer l'ennui m'irait...
Vous êtes au bon endroit.


Thorvald avait noté son regard vers la salle. Chaque visiteur n'était-il pas pressé de découvrir cette salle pourpre dont on parlait tant à l'extérieur ? Il prit donc cela pour de la curiosité. Mais pourquoi n'était-elle pas entrée seule ? L'attendait-elle ? Il ne se retourna pas et continua de la détailler. Elle lui était inconnue, mais ne manquait pas d'assurance, comme si tous les lieux où elle pénétrait lui étaient familiers.
Cela lui donnait un charme particulier. Ou de l'incivilité ... il ne savait pas encore.

Il suivit des yeux ses gestes, précis, habiles, rapides. La "demoiselle" chérissait ses armes, cela se voyait. Comme elle les lui tendait, il s'en empara, touchant par mégarde une main qui s'attardait.

Il était rare que le vestibule soit si longuement investi par un client, à moins qu'il ne fut particulièrement intéressé par le tableau coquin qui l'ornait ou ... par le gardien. Quel genre de cliente était-elle ? La dernière cliente était venue pour tenter de corrompre la vierge de la Rose, en vain. Depuis il n'avait vu que des hommes ou des filles, potentiels pétales de la Rose. Prêchons le faux pour savoir le vrai ...


Notre vierge a été vendue il n'y a pas une heure. Mais peut-être La Succube saura-t-elle vous proposer une autre de ses filles ...

Sadnezz a écrit:
Bien sûr que je suis au bon endroit, puisque c'est toi qui me fait face...

Une vierge? madre di dio...


Elle secoua la tête en riant tout bas. Une vierge. Etait-ce sa tête ou ses façons d'être qui pouvaient laisser entendre au gardien qu'elle aimait les jeunes vierges aux joues roses? Elle avait des envies peut-être parfois déviantes, mais la remarque la désarma quelque peu. Non, c'était lui qu'elle était venue occuper, lui seul qui l'avait faite se déplacer. Et à le voir de plus près elle ne regrettait pas le détour.

Elle toussota pour reprendre son sérieux et décida simplement de trancher dans le vif, le plus naturellement du monde.


Non, j'aimerais apprendre le gout qu'a un gardien de lupanar, aussi cher puisse-t-il être.

Tu saisis tendre hermaphrodite? Bien sûr je ne te dirais pas que c'est pour détourner tes yeux de l'or de tes brebis, quelques temps indéfinis, non... Je te dirais seulement que j'ai envie de mordre tes chair et de me fondre entre tes cuisses, et peut-être même que je ne mentirais pas.

Elle suivit le regard impie du gardien et manda avec les yeux de la laisser entrer. Qui se méfie du loup lorsqu'il montre patte blanche? Surtout quand il confie sans détour ses desseins les plus sincères bien qu'incomplets...


Mais peut-être que ce soir le travail est plus important que... Tout le reste.

Ton regard est doux, dénotant de ta carrure que je vois déjà m'écraser de sa masse... Laisse toi tenter, juste un moment, laisse moi faire mon travail que pour une fois j'ai hâte de faire proprement. Dis moi oui, je te paierais au centuple ce qu'elles te voleront. A ma façon.

--Touchussenski a écrit:
[Aux bains, avec Ninon ...]

La belle effeuillait la bête et défaisait les longueurs interminables de soieries couvrant l'obèse soviète. Les chairs se déployaient et prenaient leurs aises comme les étoffes ne les maintenaient plus. L'ample torse au sein gras digne d'une nourrice, l'ample panse étala l'épiderme distendu . La brune savait masquer avec art sa répulsion, continuant à jouer sur sa peau, déposer ses bijoux sur la tablettes ... et les longueurs de tissus sur la chaise.

Un sourire séducteur ... un chaloupé des hanches, elle déployait son art avec un talent consommé. Le russe se laissa dénudé ... les prunelles s'attardant sur les transparences de la brune, laissant deviner des formes à damner un saint ... Les doigts de la donzelle vagabondaient, virtuoses vers les lacets du large pantalon. L'adipeux en eu une hésitation. Même monnayer, il craignait la raillerie. Non qu'il fut à cet égard moins bien pourvu que bien d'autres mais son surplus graisseux le cachait depuis bien longtemps à son propre regard. Il scruta la professionnelle qui continua sa tâche dans un hochement et un sourire approbateur de l'imposant tsariste.

Il avait hâte de se plonger dans l'eau. La pesanteur atténuant dans l'élément liquide le poids de sa propre charge et ses bains à même la pierre étaient une heureuse surprise. Bien des baquets, où l'eau avait préférée fuir et lui laisser la place, avaient été vaincus par sa masse. La pierre saurait les contenir tous deux ... et l'eau ... et lui ... tous trois même ...
Sitôt nu, il se glissa dans l'eau fumant en éructant un guttural soupir de satisfaction. Et se tournant vers la belle, la bête exigea :


Je vouloir ...vin ... encore ...DA ? et Toi venir ... toi, un nom ? ...

La délicatesse de la baleine faisait plaisir à voir. Pourtant il était bien moins virulent qu'il ne l'eût été avec son squelettique valet. Et sa connaissance de la langue n'aidait pas à la romance ou la diplomatie. Il ferma les yeux un instant, profitant et savourant la chaude enveloppe d'un bain bienfaisant, en attendant la belle ...

Thorvald_ a écrit:
[A l'entrée avec le diable]

La réponse de l'androgyne colosse cultiva l'ambiguïté :

Au moins le prix d'une vierge pure.

Il rangea les armes au coffre. C'était donc bien cela, il était fixé désormais. C'était bien à son corps qu'elle en voulait. Il était flatté et, à la fois, impressionné. Bien peu de clientes osaient braver la cour, franchir cette porte et lever vers lui ces yeux-là. Ces yeux d'envie.
Des clients oui. Mais des femmes ... il fallait être au moins aussi forte que la Succube pour oser venir prétendre au roy de la Rose. Le serait-elle ?

Elle ne semblait pas dépourvue de charmes et, tout comme la maîtresse des lieux, ondulait avec grâce. Mais aurait-elle sa résistance ?

Pour ce qui était de le contraindre à ses volontés, elle n'aurait pas de mal : l'argent. L'argent seul y parviendrait. L'argent comme offrande à sa divine reyne. Une somme dont il annonça la hauteur sans ciller. A prendre ou à laisser.


La porte attendra. Il n'en reste pas moins que je travaille ...

Il se pencha vers elle, souriant à demi, allongea un bras et sans quitter sa bouche du regard, ferma du bout des doigts le loquet de la porte.

Ainsi on ne pouvait momentanément plus entrer, mais on pouvait encore sortir sans déranger le gardien.

Puis il attendit son or, pour pouvoir s'effacer et la laisser découvrir l'endroit.

Sadnezz a écrit:
Tout chose à un prix, et qu'importe celui que tu attendras de moi, je ne suis pas venue à toi pour marchander sur l'étal... Ses yeux se plissent, satisfaite de voir que finalement le Gardien cède à sa requête. Qu'il est bon de voir que tout se passe comme on le souhaiterait.. Elle dénoua donc les liens qui retenaient une aumonière à sa ceinture, sans et l'ouvrit sans même compter ce qu'elle contenait. La veille, la chasse avait été bonne. Pour sûr qu'une nuit à transpirer valait quelques instants près de la créature.

La bague estampillée aux armoiries des Fauchards qui ceignait son annulaire fut regardée une ultime fois et déposée avec le reste . Elle avait une grande valeur, sentimentale ou pas, l'Araignée lui pardonnerait bien ce geste... Quoi que. De l'or pour ton regard d'argent, le compte est bon.

Et tu ne travailles pas pour la gloire...


Tout comme moi. La remarque avait été lâchée en soupesant la bourse tendue. C'est que le désir pesait son poids. Ses prunelles sombres vinrent sonder celles qui observaient avec attention son visage tanné, et l'espace de quelques secondes encore elle suspendit tout geste, toute pensée pour se perdre dans la mutique contemplation de son hôte. Bien que la porte soit déjà refermée derrière eux, la Corleone chercha l'approbation dans les attitudes de Thorvald.

Laisse moi entrer dans ton antre, que je découvre le monde dans lequel tu évolues. Laisse moi entrer, je ne ferais pas de mal à tes brebis, je laisserais les miennes faire ce qu'elle doivent et je repartirais comme je suis venue. Sans heurts, sauf peut-être ceux de ton corps contre le mien. Oui, tu en as certainement possédé des plus beaux, des plus enivrants.. Mais le mien raconte mille histoires passées, de la vie ou de la mort qu'il a donné. Laisse moi entrer.
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